2022 en 50 lignes

L’année passée, Damien, Gregory et Yannick (entre autres) avaient lancé l’idée d’une rétrospective en 100 trucs. J’avais trouvé l’idée géniale et nous étions plusieurs à avoir relevé le défi. Cette année encore, je vous propose mes 50 sélections de 2022.

  1. Je n’ai écrit que deux articles sur ce blog cette année et encore c’était en décembre. Promis, je vais au moins doubler ma productivité en 2023.
  2. Je me suis stupidement cassé un pied sur un trottoir. C’est mieux que de casser les vôtres.
  3. J’ai commandé une superbe courroie et une dragonne en cuir chez Atelier Cagire, la soeur de Gregory. Elles ne quittent plus mes appareils. Hautement recommandé.
  4. J’ai acheté un appareil argentique, un Olympus Mju II avec lequel je n’ai fait que 3 pellicules. J’ai tendance à oublier que j’ai cet appareil quand je pars en balade.
  5. J’ai découvert l’app Raycast qui est devenue le centre de pilotage de mon Mac.
  6. J’ai bien progressé dans mon apprentissage de Swift. J’ai un peu lâché l’affaire sur la fin d’année par manque de projet réel pour en faire quelque chose. J’adore apprendre.
  7. Comme la plupart, j’ai été sidéré par le déclenchement de la guerre en Ukraine.
  8. J’ai finalement pu reprendre la course à pied grâce à mon super kiné qui a soigné en même temps ma fracture et mon talon douloureux depuis plusieurs années. En novembre, j’ai atteint mon objectif : 5Km sans trop éveiller les douleurs.
  9. J’ai changé de voiture, ma dernière thermique certainement.
  10. J’ai vécu une cyberattaque de l’intérieur au travail. Des semaines épuisantes et une année professionnelle bien bousculée par cet évènement.
  11. J’ai fait beaucoup de photo dans les rues de Paris, j’ai l’impression de m’être moins dispersé.
  12. Je n’ai pas vraiment traité ni publié mes photos, à part quelques édits rapides pour Instagram. C’est mon objectif de ce début d’année.
  13. J’ai lu les 6 tomes de Blackwater, original et distrayant. Et les livres de Monsieur Toussaint Louverture, qu’ils sont beaux !
  14. Le café me passionne toujours autant, j’ai goûté beaucoup de torréfacteurs différents et j’ai acheté quelques accessoires qui ont bien amélioré ma technique Espresso.
  15. J’ai installé des presets sur mon Fuji X100V, mes JPG me disent merci.
  16. Nous sommes allés quelques jours à Berlin et c’était une découverte intéressante.
  17. J’ai acheté un sac pour le travail, un Aer DayPack 2 X-Pac. C’est mon deuxième de cette marque (j’ai un City Sling qui est génial pour sortir léger, le X100 tient dedans).
  18. Nous avons passé une semaine à Stockholm en juillet et c’était génial. J’ai adoré cette ville.
  19. Il a fait chaud.
  20. La faute à Elon, j’ai presque disparu de Twitter et créé un compte sur Mastodon. On verra bien.
  21. J’ai eu un COVID carabiné alors que j’avais réussi à y échapper jusqu’ici.
  22. J’ai ouvert un compte Strava. Est-ce que cela fait de moi un vrai sportif ?
  23. J’ai acheté un Gravel. Une machine certainement surdimensionnée pour mon niveau, mais je suis bien décidé à progresser en 2023. Je l’ai acheté à l’usine le Nord, c’était passionnant de rencontrer les personnes qui les fabriquent.
  24. Après 2386 jours consécutifs de méditation, j’ai finalement manqué un jour, l’esprit ailleurs.
  25. Je n’ai acheté aucun matériel photo, c’est la deuxième année consécutive, mon GAS serait-il derrière moi ?
  26. J’ai passé une super journée avec ma nièce en transit à Paris.
  27. J’ai passé quelques jours en baie de Somme avec le boulot et c’était (enfin) reposant.
  28. Je ne suis allé que trois fois au cinéma cette année, la fin d’une époque.
  29. Je suis passé régulièrement dans mes coffeeshop préférés et j’ai allongé ma liste avec de nouvelles ouvertures intéressantes. Je vous en parle bientôt.
  30. J’ai découvert Jon Kalman Stefansson et j’ai pris une vraie claque. J’ai enchaîné quatre de ses livres.
  31. Instagram est devenu mon réseau social numéro un, qui aurait pu dire cela quand j’ai découvert cette app il y a 15 ans.
  32. J’ai quand même ouvert un compte sur Vero, pour faire comme tout le monde.
  33. Je n’ai fait mourir qu’une seule de mes plantes, je vais finir par croire que j’ai la main verte.
  34. J’ai mangé beaucoup (trop) de pâtisseries. Ce n’est pas ma faute, c’est juste parce qu’il y a un pâtissier génial tout près.
  35. J’ai écouté beaucoup de podcasts, à défaut d’en enregistrer.
  36. Par contre, j’ai écouté très peu de musique, je ne saurais pas citer un album qui m’ait marqué cette année.
  37. J’ai eu très peur pour mon papa, mais plus de peur…
  38. J’ai acheté un sac à dos pour me balader le weekend. Lassé d’attendre des dispos chez AbleCarry, j’ai fini par un Wexley Stem. Le sac est basique mais léger, il m’a accompagné dans toutes mes sorties.
  39. On a acheté des plaids, la vieillesse déjà ?
  40. Je n’ai acheté aucun produit Tech touché par la sobriété, mon iPhone a dépassé ses 5 ans.
  41. J’ai fait une vraie chute de vélo, une erreur de débutant qui m’a bousillé l’épaule (le beau vélo n’a rien). Quand je vous disais que je partais de zéro niveau cyclisme…
  42. J’ai pris des notes sur plein de sujets et grâce à Obsidian j’ai organisé tout cela sans effort. J’ai même automatisé des trucs avec Shortcuts et mes autres apps.
  43. J’ai ajouté des adresses dans mon Mapstr, j’en parle ici.
  44. J’ai testé des papiers chez Picto pour faire des tirages photos. Il y a bien longtemps que je n’en ai pas fait.
  45. Je n’ai pas atteint mon challenge de lecture mais les livres que j’ai lus étaient excellents.
  46. On s’est refait la totale des 8 saisons de Dexter.
  47. J’ai testé des eaux pour le café et la Mont Blanc à ma préférence (la planète ne me dit pas merci… j’essaie d’en consommer le minimum).
  48. On est allés à Lille une fois de plus, j’aime bien cette ville.
  49. J’ai adoré Severance, définitivement ma série préférée de l’année
  50. Finalement, cette année était plutôt calme, une réminiscence des années de confinement. Pour 2023, c’est décidé, on se bouge !

C’est tout pour 2022. A vos claviers pour faire votre liste.

2021 en 50 lignes

J’ai honteusement copié cette idée sur les 100 trucs cools en 2021 de Yannick inspiré lui-même d’une idée originale de Damien (mais avec leur accord et leurs encouragements). Je me suis limité à 50 en partie parce que 2021 était à nouveau une année particulière, mais surtout parce que j’ai peu écrit dans mon journal.

  1. Je n’ai pas beaucoup vu ma famille cette année et ils m’ont manqué.
  2. J’ai médité 365 jours. Je ne pense pas que cela ait fait de moi quelqu’un de meilleur, mais j’apprécie ce rendez-vous quotidien, mon brossage de dents mental.
  3. J’ai passé la plupart de mes samedis en balade à Paris. Je mesure la chance d’habiter près de cette ville éblouissante.
  4. Après deux mois de tests et d’erreurs, j’ai réussi à réparer ma Rocket Espresso. Une simple bague de maintenance à remplacer régulièrement.
  5. J’ai repris la course à pied doucement pour ne pas me blesser à nouveau… dommage, je commençais à me sentir bien.
  6. Je me suis cassé le pied mi-décembre peu glorieusement en trébuchant sur un trottoir. Cinq semaines plus tard, je suis toujours immobilisé.
  7. Nous sommes allés en Bretagne et une fois de plus je n’ai pas été déçu : galettes, cidre, superbes paysages, belles balades, un peu de soleil et pas mal de pluie.
  8. J’ai bu 452 espressos, 383 filtres V60, 44 Aeropress et malheureusement dû ingurgiter 176 cafés du distributeur du bureau.
  9. Même si je n’ai publié que 4 photos sur mon fil Instagram, j’ai fait beaucoup plus de sorties street photo cette année. Il faudra bien un jour que je fasse quelque chose de toutes ces images.
  10. J’ai résisté aux nouveautés Apple. Mon iPhone X de 2017 doit tenir encore un an.
  11. Nous avons passé quelques jours à Bordeaux et j’ai adoré.
  12. Je me suis fabriqué un clavier mécanique (merci Sylvain) et ça m’a passionné. J’ai même appris à souder.
  13. J’ai cassé mes lunettes et vécu dans le flou pendant plusieurs jours.
  14. J’ai passé beaucoup de temps chez Loïc et Étienne à Terres de Café St Honoré et c’était cool.
  15. J’ai passé beaucoup de temps pour apprendre à développer en Swift/SwiftUI. J’ai passé un cap, je suis prêt pour développer ma première app.
  16. J’ai écouté Hervé en boucle, j’adore ce mec.
  17. Je suis allé chez un cardiologue pour la première fois pour une batterie de tests. Finalement, j’ai eu son pronostic de voyante : j’ai un coeur pour vivre vieux.
  18. J’ai pris plein de notes, organisé mon PKM d’abord avec Roam Research puis migré vers Obsidian. C’est devenu le point central de mes outils personnels.
  19. J’ai peu lu en 2021.
  20. Mais j’ai adoré le livre de Sean Tucker – The Meaning in The Making
  21. J’ai essayé d’apprendre Procreate à nouveau, c’est génial.
  22. J’ai fait le maximum pour échapper au COVID en 2021 et ça a fonctionné.
  23. Sans changer de job, mon travail a pris une nouvelle tournure qui a pas mal occupé mon esprit.
  24. J’ai enchaîné les malaises vagaux pendant trois mois sans en connaître vraiment la cause. Ce n’était pas agréable.
  25. Je suis retourné au Louvre.
  26. On a fait de la pâtisserie, mais on en a surtout mangé
  27. J’ai écouté beaucoup de podcasts, en particulier tous les épisodes de Connected.
  28. Je n’ai pas beaucoup vu mes amis cette année et ça m’a manqué.
  29. Je me suis sérieusement penché sur la gestion de mes finances personnelles.
  30. Je suis allé une seule fois au cinéma cette année, je ne sais même plus quel était le film.
  31. J’ai rejoint plein de groupes sympas sur Discord. Même si j’ai beaucoup de mal avec l’outil, j’y ai eu des échanges de qualité.
  32. J’ai beaucoup enrichi ma carte Mapstr.
  33. J’ai vu beaucoup de séries. En vrac, celles que j’ai aimées : Ted Lasso, The Witcher, Baron Noir, The Morning Show, Sex Education.
  34. J’ai changé de voiture pour un modèle plus petit, moins gourmand. Commandée en septembre, j’espère la recevoir avant fin 2022.
  35. J’ai filmé une vidéo pour YouTube. Le son ne s’est pas enregistré. Fin de ma carrière de youtubeur.
  36. Nous sommes allés à Reims, au phare de Vezelnay.
  37. Mon Mac est tombé en panne d’écran et de batterie. La réparation a été épique, mais prise en charge par Apple.
  38. On a enfin débarrassé le balcon des trucs qui y trainaient et mis des plantes pour faire croire qu’on n’habite pas en ville.
  39. J’ai commencé un journal/bilan mensuel sur Notion. J’ai tenu jusqu’en juin, dommage, car cela m’aurait bien aidé pour cet exercice.
  40. J’ai bu un superbe Geisha de chez Moklair.
  41. J’ai lu tous les articles du blog de mon frère, vous devriez aussi.
  42. J’ai sauvé plusieurs fois mon Calathea de la mort et je commence enfin à comprendre comment fonctionne cette plante capricieuse.
  43. Je n’ai pas acheté de matériel photo. Le GAS, c’est du passé.
  44. J’ai acheté un siège Sayl, mon dos m’a dit merci.
  45. J’ai deux pellicules dans mon frigo qui sont en train de se périmer.
  46. J’ai réussi à limiter mes réseaux sociaux à Twitter et Instagram.
  47. Je suis toujours une bille en latte-art, peut-être aussi parce que je n’aime pas le lait dans le café.
  48. J’ai visité la Sainte-Chapelle pour la première fois.
  49. J’ai réussi à ne pas sombrer dans l’atmosphère d’incrédulité ambiante. Je reste confiant, optimiste pour l’avenir. Heureux.
  50. Nous avons passé beaucoup de temps à deux et c’était le meilleur de l’année.

Auto-journal

Écrire trois fois par semaine : c’est l’objectif que je me suis fixé depuis plusieurs mois déjà. Pour l’instant, j’ai du mal à tenir la durée, mais un regain de motivation en ce début d’année me fait encore y croire. En me fixant cet objectif, j’ai surtout voulu relancer ou lancer une habitude qui me permet d’écrire plus d’articles.

Pour le moment, l’écriture se passe essentiellement ici, sur mon journal. Ce n’est pas réellement écrire des articles mais c’est déjà écrire. Cela me permet de dénouer les muscles de l’écriture. Ne serait-ce qu’essayer de former des phrases entières, à la syntaxe correcte, avec un sens compréhensible qui véhicule du contenu. Ce sera déjà bien.

Et ce muscle d’écriture, à force de l’entraîner devrait se développer. Tout devrait devenir plus automatique, moins douloureux aussi. Je devrais être capable d’écrire plus, plus longtemps et avec plus de force. Par force, j’entends qualité de la production.

Écrire régulièrement, devrait aussi faire émerger des idées. Écrire, c’est penser. Cela devrait alimenter ma liste de sujets pour de futurs articles.

En attendant, je fais de la métaécriture. Une écriture qui consiste à écrire sur l’écriture. Ce n’est pas la plus productive des écritures car elle ne porte pas beaucoup de nouveau sens. C’est une introspection. Elle permet simplement d’aligner les phrases, former des idées, les exprimer. Et ça, c’est déjà le début de l’écriture. Bien sûr, il faudra passer à l’étape suivante. Écrire sur d’autres sujets, mais il ne faut pas être trop pressé. J’imagine que cela viendra naturellement.

Ces quelques lignes sont un bon exemple de la force génératrice de l’écriture automatique. Elles m’ont donné une idée d’article ou de sujet à écrire : la métaproduction. J’entends par métaproduction l’écriture sur un sujet qui est à la fois l’objet et le moyen. Par exemple, écrire sur l’écriture. C’est un phénomène que l’on voit régulièrement sur les blogs (une grande tentation pour les blogueurs, c’est si facile) : écrire sur comment bloguer. Cela fonctionne aussi avec « faire un podcast sur comment faire un podcast » ou une vidéo « comment faire une vidéo YouTube ». J’ai pratiqué trop souvent ce type d’articles un peu faciles. C’est souvent un signe de manque d’expérience et d’inspiration. En tout cas c’est la voix de la facilité, d’une certaine forme de fainéantise et même d’un manque de courage.

Oui du courage. Car écrire sur des sujets qui vous engagent plus en demande. Sortir des sentiers battus et rebattus du blogging, c’est le signe que l’on renonce à la facilité. J’aimerais pouvoir en être capable.

En attendant, ce que j’ai écrit ce matin dans mon journal reste de la métaécriture, un auto-journal.

Et un article facile. Mais dois-je le publier ?

Le ressort

J’ai ouvert Omnifocus, tag « Ecrire », là où je mets mes idées d’articles. Aucune n’est compatible avec mon niveau d’énergie. J’ai ouvert Ulysses, j’ai regardé les brouillons. Rien d’inspirant. J’ai tout effacé. Je suis devant la page blanche et rien ne vient. Le café qui m’accompagne (un délicat rwandais de chez Kawa) n’y fait rien. Il rend le moment agréable mais ne parvient pas à jouer le carburant de mon inspiration. L’inspiration, l’envie. Qu’est-ce qui nous fait faire les choses ? Pourquoi certaines journées avons-nous envie de lancer mille chantiers et d’autres se déroulent-ils dans une apathie pathétique ? J’ai cherché. J’ai lu : le niveau d’énergie, la procrastination, l’environnement, les outils, l’attitude positive, la disponibilité d’esprit. Tout cela je connais mais quoi que disent tous ces livres, il n’y a jamais la clé pour trouver son propre ressort. Sur quelle magique manette faut-il appuyer pour trouver l’envie et l’inspiration ? Je continue de croire qu’elle existe, même si elle n’est pas magique, mais que je n’ai pas encore trouvé celle qui fonctionne pour moi.

Il suffit de regarder ce blog, laissé en jachère pendant deux ans. Je décide de le mettre à jour en décembre dernier et là les articles s’enchaînent. Je n’ai jamais autant écrit, jamais autant eu d’idées. Et puis je sens depuis quelques jours que quelque chose a changé. Les articles se font plus rares, je n’ai plus envie.

Avec la reprise du travail et les préoccupations qui vont avec, je me rends bien compte que mon esprit est moins disponible. C’est peut-être cela mon ressort, rendre mon esprit disponible. C’est pareil pour la photo, ça ne marche que sous certaines conditions, très précises et souvent fugaces. En dehors de ces conditions, l’appareil reste sur l’étagère mais lorsque tout est activé, je suis une autre personne. Plein de passion.

Un jour je saurai comment jouer avec ces aléas et faire marcher le ressort. Peut-être pas l’activer à volonté mais au moins créer les conditions pour que ça se produise. Ma quête se poursuit.

Méditation 5-4-3-2-1

Dans un épisode maintenant assez ancien, du podcast, j’avais parlé de ma découverte et de ma pratique de la méditation en pleine conscience. Depuis 3 ans, je prends chaque jour un peu de temps pour faire une pause, me recentrer et couper le flux des pensées qui certains jours peuvent complètement vous envahir.

Je n’ai pas l’intention de vous convertir à cette pratique. Vous en avez peut-être un peu marre d’en entendre parler, que l’on vous dise que vous devriez vous y mettre et vous pensez peut-être que c’est juste un phénomène de mode. Vous pouvez le penser et vous avez d’ailleurs peut-être raison. Si néanmoins vous avez envie de tester ou si vous méditez déjà, je vous propose un exercice simple qui vous prendra moins de 5 minutes. Il est extrait d’une des sessions de Calm, l’app que j’utilise au quotidien pour m’aider.

C’est un exercice que vous pouvez faire à tout moment, lorsque vous sentez que le flux des pensées, des émotions ou des choses à faire envahit votre esprit et vous empêche d’être concentré. C’est en quelque sorte un exercice de remise à zéro qui a pour objectif de vous sortir de ce cercle de pensées envahissantes.

Comme tout exercice de méditation en pleine conscience, il est important de trouver un endroit où vous pouvez vous isoler, où vous ne serez pas interrompu. Inutile de prendre la position du lotus, d’avoir un tapis en chanvre du Népal ou d’allumer des bougies : faites-le là où vous êtes. Cela peut marcher au bureau, dans les transports en commun ou dans votre salle de bain. L’exercice fait appel aux 5 sens et se déroule ainsi :

  1. Observez autour de vous 5 objets. Posez votre regard sur chacun de ces 5 objets en prenant conscience que vous les voyez et surtout que vous les regardez, juste quelques secondes.
  2. Touchez 4 objets ou textures qui sont autour de vous. Là aussi, prenez conscience de ce que vous touchez. Quelles sont les sensations que vous ressentez ?
  3. Écoutez votre environnement et trouvez trois choses que vous pouvez entendre. Tentez d’isoler ces sons.
  4. On aborde ici un des sens qui est certainement le moins développé chez l’être humain, l’odorat. Essayez cependant d’identifier 2 parfums ou odeurs qui vous entourent. Si vous n’y parvenez pas, ce n’est pas grave, ne persistez pas (ce serait idiot de sentir la pression dans un exercice destiné à vous apaiser).
  5. On termine pas le goût, que ressentez-vous sous votre palais ? Il se peut que vous ne ressentiez rien, dans ce cas prenez-en simplement conscience.

C’est tout. Après ce petit exercice, si vous être vraiment attentif à vos sensations, vous devriez avoir rompu votre flux de pensées et repartir avec un esprit plus frais, plus détendu et plus ouvert.

Un bureau à la maison

On a souvent chez soi une pièce à tout faire qui devient assez vite la pièce où tous les objets inutiles finissent par s’échouer. Quand cette pièce se trouve dans un appartement qui n’en compte que trois, cela finit par faire un beau gâchis d’espace. C’est ce qui est arrivé à notre ancien bureau. Il y a quelques mois, à la faveur d’une poussée de motivation, nous avons repris les choses en main : jeter/donner/vendre ce qui était inutile, ranger ce qui traînait et redonner un coup de neuf à la pièce pour lui rendre sa fonction d’origine et mieux organiser les espaces de rangement. Mes journées de télétravail se faisant plus fréquentes, c’était devenu nécessaire et j’avais surtout envie d’avoir un espace agréable pour travailler aussi sur mes projets personnels. Voici à quoi ressemble la partie réservée au bureau :

C’est l’occasion de vous donner un peu plus de détail sur les choix que nous avons faits pour aménager cet espace mais aussi les outils que j’utilise à la maison.

L’aménagement de l’espace (en bleu)

  1. Le plateau est une simple planche OSB fixée au mur par des équerres, poncé soigneusement et verni sinon gare aux échardes. Trois trous permettent de passer les cables qui sont rangés sous le plateau grâce à des range-câbles Signum Ikea. C’est peut-être la partie dont je suis le moins satisfait, l’OSB manquant de rigidité et un plateau plus sobre (blanc par exemple) serait certainement plus approprié.
  2. Le pied provient de La Fabrique des Pieds, une jeune entreprise artisanale nordiste qui propose un choix intéressant de pieds design à des prix contenus.
  3. Trouver la bonne chaise de bureau a été le plus compliqué pour allier design et confort. Au final nous avons opté pour ce modèle Clyde de chez Maisons du Monde, un basique qui a prouvé son efficacité sur le temps.
  4. Le bloc tiroirs vient également de chez Ikea, modèle ALEX noir.
  5. L’OSB peut être un peu rugueux, j’ai donc choisi ce tapis Deskmate Satechi imitant parfaitement le confort du cuir en couleur cognac en prévision d’un futur plateau blanc.
  6. Ma lampe Foscarini Binic a retrouvé parfaitement sa place dans cet espace, un superbe cadeau qui me tient vraiment à coeur.
  7. Encore Ikea pour le système de rangement Skadis astucieux. Il existe différents modèles et formes ainsi que de nombreux accessoires. Après installation de celui qui au-dessus de l’écran, j’ai réalisé que le système n’était pas fait pour cette orientation, il a fallu jouer avec les petits crochets pour que ça fonctionne quand même. A savoir.
  8. Le système d’étagères provient d’un site allemand, Regalraum auquel j’avais déjà fait appel pour d’autres pièces de la maison. Le équerres (modèle Cuadro) sont discrètes et solides et les plateaux disponibles sont variés, à des prix restant raisonnables même pour des dimensions sur mesure. Livraison rapide et fiable.
  9. Même si j’ai quelques unes de mes photos accrochées aux murs de l’appartement, je ne suis pas assez mégalo pour en mettre partout. Nous avons choisi des affiches du site Desenio pour décorer la pièce (celle-ci et deux autres affiches de Londres sur le mur opposé)

Mes outils numériques (en rouge)

  1. Mon MacBook Pro est un modèle 13.3 pouces de fin 2016 (i5 2,9GHz, RAM 16 Go, SSD 500Go). Je l’utilise essentiellement pour Lightroom et la musique, l’iPad devenant petit à petit mon ordinateur principal. D’ailleurs, lorsqu’il sera temps de le remplacer dans 2 ou 3 ans, j’opterai certainement pour un Mac mini amplement suffisant pour mon utilisation à la maison.
  2. J’ai quelques accessoires Apple que j’utilise indifféremment avec le MacBook ou l’iPad : un Magic Keyboard et une Magic Mouse, tous deux assez anciens.
  3. Pour augmenter la capacité du MacBook, j’ai un disque externe SSD SanDisk Extreme Portable 1To. C’est mon espace de stockage pour toutes mes photos en cours (les 2 dernières années, les autres étant archivées sur un NAS Synology), seule la bibliothèque Lightroom restant sur le disque du MacBook. Et je peux le connecter à l’iPad si besoin.
  4. Mon ordinateur principal est un iPad Pro 10.5 pouces 256Go (or) de 2017. C’est l’appareil que j’utilise le plus en terme de temps passé (sur les réseaux sociaux, le web, youtube, lire…) mais aussi pour « faire » des choses. La totalité des articles publiés depuis quelques mois sur ce site l’a été de A à Z avec l’iPad. J’utilise parfois le stylet pour certaines opérations, souvent un clavier quand j’écris et de plus en plus une souris depuis iOS 13.4
  5. J’ai craqué pour les AirPods Pro, ayant utilisé longtemps des écouteurs filaires Bose Sportsound. Je comprends mieux pourquoi certains pensent que cet appareil est un des meilleurs jamais conçus par Apple.
  6. Mon téléphone est un iPhone X 64Go Silver (2017). C’est aussi un superbe appareil; au bout de trois ans il tourne comme une horloge et reste encore largement suffisant pour mes besoins et les exigences des dernières versions d’iOS (comme quoi, l’obsolescence programmée n’est peut-être pas si programmée que cela).
  7. En complément de la Magic Mouse que j’utilise de moins en moins, j’ai une Logitech MX (1ère génération) depuis quelques années. Le nombre de boutons programmables est impressionnant et l’ergonomie presque parfaite (deux boutons sont particulièrement difficile à atteindre, ils ont d’ailleurs été relocalisés sur la version 3). Je l’utilise aussi avec l’iPad mais avec quelques difficultés sur iOS 13.4 pas encore vraiment stabilisé (la roulette par exemple ne répond pas toujours).
  8. L’écran est un l’équipement le plan ancien, il a 14 ans et fonctionne toujours à merveille avec un rendu des couleurs parfait. J’avais choisi le modèle 24 pouces SX2462W de la marque Eizo et je ne regrette pas cet investissement dans un écran dédié photo (les prix des écrans Eizo peuvent rapidement s’envoler selon les modèles). Je n’envisage pas de la changer pour le moment, même si un 27 pouces avec une résolution un peu plus élevée me tenterait bien.
  9. Pour calibrer l’écran, j’utilise une sonde X-rite i1 Display Pro. Elle est venue avantageusement remplacer il y a quelques années une sonde Datacolor Spyder.
  10. Passons à la partie son pour faire de la musique ou enregistrer mes podcasts. Mon interface USB est une Scarlett 2i4 de la marque Focusrite. C’est un produit un peu ancien mais la gamme Scarlett existe toujours, et toujours avec la même qualité audio, fiabilité et solidité.
  11. J’ai conservé des moniteurs amplifiés de home studio que j’ai depuis au moins 20 ans, des Roland DS-30A. J’imagine qu’il existe bien meilleur et plus compact sur le marché aujourd’hui.
  12. Le casque Audio Technica ATH-M50x est un grand classique des casques de monitoring audio (musiciens, DJs) pour sa fidélité des rendus. C’est le casque que j’utilise au quotidien à la maison. En plus d’un son irréprochable il est solide et vraiment confortable pour les longues écoutes.
  13. J’ai acheté ce micro Rode NT1-A il y a pas mal d’années aussi. C’est un modèle qui existe toujours au catalogue, reconnu pour sa qualité d’enregistrement des voix. C’est celui que j’utilise pour mes podcasts, branché en XLR sur la Scarlett qui est capable de lui fournir l’alimentation fantôme 48v dont il a besoin.

Tout le reste (en vert)

J’ajoute quelques commentaires sur les objets que vous pouvez voir sur les étagères, en particulier l’essentiel de mon matériel photo.

  1. Si vous suivez le blog, vous savez que j’ai depuis quelques jours le tout dernier Fuji X100V. Je l’utilise au quotidien, il est venu remplacer la lignée de ses aînés X100T et X100 de première génération.
  2. J’ai également un Fuji X-T2 qui me permet d’être un peu plus polyvalent grâce à trois objectifs qui complètent le 23mm (equivalent 35) du X100V : mon objectif préféré le XF35mm-f1.4R (eq. 50mm), le XF50mmF2R WR (eq. 75mm) acheté récemment comme bonne alternative aux chers XF56 et pour finir, l’objectif vendu en kit avec les appareils Fuji (je l’avais eu avec mon X-E2) le très vénérable XF18-55mmF2.8-4 R LM OIS (eq. 27-82mm), un objectif bien au-dessus de ce que proposent la plupart des marques en objectif kit. Je l’utilise énormément en voyage comme objectif universel avec des résultats plus que décents.
  3. Il me reste encore un appareil Canon rescapé du switch, c’est un modèle argentique EOS 50E (E pour eye detection : la mise au point se faisant sur le collimateur que l’on regarde dans le viseur – je me demande d’ailleurs pourquoi cette technologie datant de 1995 n’a jamais vraiment été reprise par la suite). Je l’ai réutilisé récemment et j’ai encore quelques pellicules dans mon frigo.
  4. Dans ma dernière newsletter, je vous parlais des carnets Field Notes. J’ai quelques exemplaires de petits modèles que j’utilise pour prendre des notes lors de mes sorties photo. J’apprécie particulièrement la qualité du papier qui va parfaitement avec mon stylo préféré, un bille Caran d’Ache de la série 849.
  5. Une autre marque de carnets que j’apprécie pour leur qualité, les carnets Leuchtturm 1917 (bien meilleurs à mon goût que les Moleskine). Il s’agit ici d’un modèle A5 dotted que j’ai utilisé pendant une année pour mon bullet journal.
  6. J’en profite pour vous reparler du livre photo de Sean Tucker, Collection III. Hélas épuisé depuis.
  7. J’ai commencé à vous parler de ma passion pour le monde du café. Le magazine Standart est consacré au café de spécialité. C’est un bimestriel avec des articles de fond sur tous les acteurs de la chaîne du café. Les articles sont passionnants, la mise en page, le papier et les illustrations superbes. Un magazine hautement recommandé si ce sujet vous intéresse.
  8. Que serait une déco sans quelques plantes (désolé, j’ai aussi succombé à la tendance). Et pour allier plantes et passion pour le café, j’ai tenté pour la deuxième fois (le premier essai a échoué) d’avoir un caféier. Je crois avoir trouvé ce dont il a besoin et il vient de dépasser ses 6 mois sans encombre à la maison. La récolte, c’est pour dans 3 ans.

Faire du sport à la maison

Je n’ai pas attendu d’être confiné pour essayer de faire de l’activité physique à la maison. La flemme de sortir les jours de mauvais temps et une fasciite plantaire récalcitrante qui m’empêche de courir depuis des mois m’ont obligé à trouver des alternatives. J’ai testé quelques formules, à commencer par la méthode des 7 minutes workout, la promesse d’avoir des entraînements courts et efficaces. On trouve de nombreuses applications, plutôt bien faites, mais le côté répétitif de la méthode a vite eu raison de ma motivation. Je me suis retourné vers des solutions plus classiques, Adidas Training by Runstastic (ex Results) en l’occurrence, mais avec le même résultat : les mêmes exercices qui reviennent trop souvent, une progression mal calibrée qui décourage assez vite.

La lumière est venue de @cgpgray, l’acolyte de Myke Hurley dans l’excellent podcast Cortex. Au fil des épisodes il ne cessait de vanter les mérites d’une app qui l’avait réconcilié avec l’exercice physique : Fitbod. J’utilise Fitbod depuis plusieurs semaines et je dois bien avouer qu’il avait raison.

Mais alors, pourquoi ça marche ?

Fitbod est une application, conçue à l’origine pour préparer et suivre ses entraînements de musculation en salle. Si vous êtes bodybuilder ou simple amateur de gonflette, c’est l’app qu’il vous faut. Mais Fitbod va bien au-delà de cette seule fonction car il offre des fonctions de personnalisation vraiment bien pensées au travers de profils d’entraînement (et vous pouvez même créer plusieurs profils d’entraînement). Vous pouvez évidement indiquer vos objectifs (renforcement musculaire, remise en forme, gain de masse musculaire, etc.), votre niveau d’entraînement (débutant, intermédiaire ou avancé), la fréquence et la durée des exercices, inclure les échauffements ou du cardio et plus encore.

Rien que du très classique, mais là où Fitbod se différencie c’est dans la capacité d’indiquer le matériel auquel vous avez accès. Et la liste est longue. Au-delà des équipements classiques que l’on trouve en salle de sport il y a toute une panoplie d’accessoires que l’on peut facilement avoir chez soi : haltères, élastiques, ballons, kettle balls, cordes à sauter, marche-pieds, etc. Evidemment plus vous en ajoutez, plus les exercices sont variés.

Pour les entraînements, la personnalisation est aussi poussée. Vous pouvez laisser Fitbod vous proposer des séances, créer vos propres séances avec les exercices de votre choix, exclure certains exercices que vous ne pouvez pas faire ou que vous n’aimez pas, choisir de ne faire que des exercices utilisant le poids du corps, gérer les temps de repos entre séries, etc.

Une fois l’entraînement lancé, tout n’est pas figé, vous pouvez à tout moment, et même en cours d’entraînement modifier les répétitions, le poids, ajouter des exercices ou les remplacer par des équivalents si ceux proposés ne vous conviennent pas. Le système d’enregistrement est simple : à chaque série, on indique qu’elle est réalisée et l’application passe automatiquement à la suivante, ou à l’exercice suivant, ou au chrono de récupération. Au final, vous enregistrez exactement ce que vous avez fait et même indiquez le niveau de difficulté que vous avez ressenti et l’app adaptera votre prochain entraînement en conséquence.

La variété est au rendez-vous, on découvre de nombreux nouveaux exercices (chaque exercice a son explication détaillée avec vidéo) et chaque séance cible des groupes musculaires différents basés sur le taux de récupération musculaire. La récupération musculaire est représenté sur la page d’accueil ou l’on peut voir le niveau de sollicitation récente sur chaque muscle. C’est là où j’ai découvert de nouveaux muscles que je ne pensais pas exister chez moi.

Une seule précision pour finir. L’app existe uniquement en Anglais pour le moment. Si c’est un souci pour vous, testez quand même. Avec un bon dictionnaire vous devriez assez vite saisir les noms des exercices et appareils, la navigation dans l’app étant assez intuitive.

C’est gratuit !

L’application est gratuite et vous permettra de faire vos trois premiers entraînements. Ensuite, il faudra prendre un abonnement pour bénéficier de toutes les fonctionnalités. A 61,99€ /an, le tarif me paraît raisonnable si on le compare à un abonnement à n’importe quelle activité physique.

La bonne nouvelle, c’est que Fitbod a décidé de donner accès gratuitement aux fonctionnalités d’entraînement « poids du corps » pendant la période de confinement. C’est une bonne occasion de découvrir l’app et de s’entraîner chez soi, sans matériel.

Petite philosophie du dimanche soir

Dimanche soir. Il est peut-être le moment de rallumer ses neurones pour la semaine qui débute. Je vous propose une vidéo dévouverte par le subreddit r/philosophy. C’est la dernière production de Nathaniel Drew, un YouTubeur que j’ai également découvert par la même occasion. Sa spécialité, la philosophie ou plutôt : « je me pose des questions » qui pourrait être la traduction de l’accroche de sa chaîne « In search of mental clarity ». Pour la vidéo du jour, on va au coeur du sujet principal : l’existentialisme. Suis-je ? Pourquoi je suis ? Est-ce que tout cela est bien réel ? Pourquoi je me pose toutes ces questions ?

Le talent de Nathaniel est d’avoir réussi à m’intéresser à ce sujet, qui je l’avoue, n’est pas vraiment au coeur de mes réflexions devant mon café du matin. Ses vidéos sont des modèles du genre dans la catégorie « instructif ». Superbe montage, excellentes animations, propos clair, belles images. Abonné illico !

Séries surprises

Alors que je n’ai jamais été un grand consommateur de séries, génération oblige, l’arrivée de Netflix à la maison il y a deux ou trois ans a complètement transformé ma consommation – comme dans beaucoup de foyer j’ai bien l’impression. Après avoir éclusé les incontournables (Breaking Bad, Bates Motel, Orange is the New Black, The Walking Dead, Peaky Blinders, Bates Motel, GOT, etc, etc.) arrive le moment où on essaie d’explorer d’autres pistes, d’autres genres, d’autres ambiances. Ce sont ces explorations qui font émerger les meilleures surprises. Deux séries viennent de confirmer, avec leur deuxième saison, l’émotion qu’elles m’avaient données à leur sortie. Je veux parler de Sex Education (Netflix) et Fleabag (Amazon Prime).

Si vous vous attachez uniquement aux bandes annonces, elles semblent traiter d’un seul et même sujet, le sexe. En réalité, ce n’est qu’un alibi, le support à des histoires bien plus profondes (!) : comment chacun essaie de se débrouiller dans la vie, avec ses petits et ses grands problèmes, ses difficultés à gérer ses relations avec l’autre, qu’il soit ami, amour ou amant.

Les deux séries sont pourtant très différentes dans la forme, bien que la touche britannique tendrait à les rapprocher. Elles ne s’adressent a priori pas à la même audience. Sex Education serait une série pour ados, Fleabag, par son propos plus direct, plutôt pour les adultes. Au fil des épisodes elles opèrent pourtant toutes les deux un même effet : le charme. On tombe littéralement sous le charme des personnages, des situations drôles et touchantes, des rapports humains qui s’y nouent. Je n’ai pas peur de le dire, ce sont deux séries que l’on peut mettre dans la catégorie « feel good » et je ne considère pas cela comme un jugement péjoratif. Elles démontrent qu’une série n’a pas besoin de manipulateurs, de traitres et de sang pour être intéressantes. Elles font du bien sans jamais tomber dans la facilité, le pathos ou le gentillet.

J’ai adoré comment le personnage de Fleabag, pas si sympathique que cela au début de la saison, fini par emporter notre coeur par ses doutes, ses errements et toute son humanité. Sans parler du génie de son auteur-interprète, la justement multi-récompensée Phoebe Waller-Bridge. Chacune des deux saisons vous laisse une empreinte qui vous tient quelques temps : une sorte de mélancolie heureuse.

Cette mélancolie, on la retrouve dans Sex Education, tellement chacun des personnages est attachant. On finit avec l’impression de laisser des gens que l’on connaît, un peu triste de devoir attendre un an pour les revoir dans son salon. On se prend même à croire qu’ils continuent à vivre leurs aventures pendant cette absence, et on aimerait bien savoir ce qu’ils font et s’ils s’en sortent.

Et cela, c’est le tour de force de ces deux séries, quelque chose que je n’ai ressenti dans aucune autre, l’impression d’avoir un peu vécu ces aventures avec des gens sympas.

Wellcome

J’ai passé les premiers jours de janvier à Londres. J’adore cette ville et j’y retourne régulièrement toujours avec le même plaisir, un peu comme si elle faisait désormais partie de mon environnement. Lors de notre escapade précédente j’avais découvert la bien nommée Wellcome Collection, un musée un peu en dehors des sentiers touristiques habituels.

The free museum and library for the incurably curious.

Voilà, tout est dit. C’est une sorte de musée des curiosités, ou plutôt le musée de la curiosité, et gratuit. Le musée présente la collection de Sir Henry Wellcome (1853-1936), un collectionneur passionné par les objets de la Santé et de la Médecine. Cette collection permanente est plutôt étonnante, n’hésitez pas à profiter d’une visite guidée pour en découvrir les pépites. Le musée présente également plusieurs expositions temporaires. Il y a, entre autres en ce moment, une expositions sur le jeu (Play Well); pourquoi nous jouons et ce que cela peut signifier pour les enfants mais aussi en tant qu’adultes.

La Welcome Collection possède également une librairie, accessible moyennant inscription mais tout à côté, au premier étage, il y a une salle de lecture, la Reading Room qui est en accès libre. C’est un lieu qui vaut à lui seul le détour, son agencement ressemblant plus à un grand salon, avec fauteuils, tableaux, objets médicaux anciens et bien sûr livres et magazines mis à disposition. La photo de couverture de cet article en montre une partie, le grand escalier et ses coussins pour s’affaler avec une bonne lecture. Je ne connais pas de lieu similaire à Paris, s’il existe je veux bien qu’on me l’indique.

Au rez-de-chaussée, il y a le traditionnel coffeeshop que l’on trouve maintenant dans tous les bons musées du monde et une boutique. La boutique reste dans le thème de la curiosité, ce qui fait que l’on y trouve des articles et surtout beaucoup de livres sur des thématiques variées (médecine, développement personnel, arts, littérature). J’y ai trouvé trois livres (pour le prix de deux) que j’avais envie de lire depuis un moment :

  • Homo Deus de Yuval Noah Harari, la suite du génialissime Homo Sapiens, un des meilleurs livres que j’ai pu lire.
  • Thinking Fast and Slow de Daniel Kahneman, tout simplement par curiosité car ce livre apparaît régulièrement dans les recommandations des bons bouquins de productivité.
  • Middle England de Jonathan Coe (Le cœur de l’Angleterre en français), un auteur dont j’ai lu plusieurs romans et dont j’apprécie la description de la société anglaise dans toutes les époques. Ici, il dépeint la politique britannique des années 2010, comment elle a abouti au Brexit.

Trois livres qui vont me permettre d’améliorer mon anglais. Lecture et avis à suivre…