La dernière semaine de décembre est teintée d’une atmosphère particulière. Prendre des congés à cette période est un acte mécanique, mais en réalité ce ne sont pas des vacances comme les autres : une semaine entrecoupée de préparatifs, de visites, de repas, de cadeaux et d’embrassades. Au milieu de toutes ces activités, il y a quelques journées, coincées entre weekend et jours fériés, qui sont un peu comme des samedis en semaine. On hésite à les occuper comme de vrais jours de vacances et elles s’écoulent sans vraiment que l’on s’en aperçoive.
Je n’ai pas l’habitude de faire un bilan de fin d’année sur le blog. Ce ne sera pas différent cette année. Les choses qui se finissent, les ruptures, les renouvellements, ça ne me plait pas. Au contraire, j’aime assez l’idée que la vie est un flux continu avec ses évolutions. Certes, ces évolutions peuvent être plus ou moins douces, il peut y avoir des à-coups. Mais, qu’ils soient subits ou décidés, ces changements n’ont souvent rien à voir avec le calendrier. Ainsi au 1er janvier 2015, je ne serai pas différent de celui que j’étais au 31 décembre 2014 (à part peut-être un mal de tête tenace). Il n’y a pas de bilan à faire, car rien ne se termine, la vie continue.
Pourquoi avoir la nostalgie du passé ? La nostalgie, cette porte toute grande ouverte aux regrets. C’est du temps perdu. C’est trop tard. L’instant présent et se projeter dans le futur sont mes seuls objectifs.
Je ne ferai pas non plus la liste des bonnes résolutions. J’ai compris depuis longtemps qu’elles n’étaient pas forcément plus durables parce que décidées au 1er janvier. J’aime assez l’idée de pouvoir lancer de nouveaux projets quand bon me semble, quand je suis prêt. Je crois que l’on subit suffisamment la dictature du calendrier dans sa vie professionnelle pour ne pas en plus s’imposer soi-même des échéances irréalistes.
Je ne vous dis donc pas à l’année prochaine, je vous dis simplement à demain. Parce que c’est maintenant que les choses intéressantes commencent pour que demain soit encore plus passionnant qu’hier.
C’est un simple hameau de quelques maisons agglutinées autour d’une ferme. Au bout de l’unique rue qui sert aussi de cour commune, une bâtisse plus imposante domine le village. Cette massive maison bourgeoise est flanquée d’une petite tour, un colombier. C’est lui qui donne son nom au village.
En arrivant par les petites routes de campagne, habituellement sillonnées par des troupeaux de tracteurs, de moissonneuses-batteuses et autres ensileuses , on pourrait ne rien remarquer. Pourtant, le mot “BUVETTE” écrit en lettres maladroites au fronton d’une des maisons éveille la curiosité par son incongruité. Un parking aménagé le long d’une haie pour quatre ou cinq voitures, pas plus, et surtout, la rosace caractéristique des monuments historiques sur un petit panneau attestent que l’on ne vient pas dans ce coin perdu par hasard. Ce petit village, à quelques kilomètres du lieu de mon enfance vendéenne, est le lieu où repose un illustre Français, Georges Clémenceau.
Un peu comme certains photographes délaissent leur appareil numérique pour revenir à l’argentique, j’ai voulu réduire mon utilisation des appareils électroniques pour écrire. Ecrire sur du papier avec un stylo.
Ma première photographie. J’avais une quinzaine d’année, en vacances dans les Pyrénées. Mon père m’avait prêté son Ricoh KR-5. Je me souviens de l’image, un reflet du soleil hivernal sur une petite mare. Je me souviens surtout du bruit du déclencheur, cette mécanique qui va faire une image, l’espoir d’avoir réussi la photo, l’attente.
Aujourd’hui c’est toujours la même chose. J’aime la photographie pour ce moment précis du déclenchement. Avant d’appuyer sur le bouton, il n’y a souvent que quelques secondes pour tout décider, voir la photo. Ces instants montent crescendo, une sorte de tension qui tient à la fois de l’appréhension et du désir, jusqu’à la pression du déclencheur : un instant qui cristallise toutes les émotions pour finir par l’espoir d’avoir quelque chose d’intéressant.
Après cela, plus rien. La photo enregistrée n’existe presque plus, il peut se passer des jours avant que je m’y intéresse à nouveau. Il y a juste l’envie de retrouver cette sensation, de faire une nouvelle photo, meilleure peut être.
Je suis allé au Château de Versailles. C’est un endroit à la fois étrange et familier. Parce qu’il est un passage obligé des cours d’histoire de tous les petits élèves français, il appartient à l’imaginaire collectif. Sublimé par l’image rayonnante que l’on donne du roi Soleil, les enfants que nous avons été voient Versailles comme un endroit un peu magique. Cette image a traversé les frontières et tout visiteur étranger qui se rend en France se doit d’y aller. C’est aussi pour cela que c’est un lieu étrange. Le château est devenu un musée et un musée quelque part tient un peu du sépulcre. Un lieu transformé pour le visiteur, organisé pour le recevoir mais qui a pour cela du vendre une partie de son âme. A Versailles, les touristes sont plus visibles que le château, c’est la rançon de sa gloire passée.
Quand on visite une ville pour la première fois, c’est un peu un coup pour rien. Non pas qu’on n’y voit rien d’intéressant, mais cela se limite bien souvent à une couche superficielle. On croit avoir vu l’essentiel mais en fait ce n’est que l’écorce de l’orange, la pulpe est encore loin. Il faut y retourner pour savoir réellement comment bat le coeur d’une ville. Je veux parler de ce qu’y vivent ses habitants. C’est un peu ce qui s’est passé avec mon weekend à Bruxelles. J’ai vu Bruxelles mais je ne peut pas encore dire, je connais Bruxelles.
Néguentropie est le doux nom que Vincent Lamouroux1 a donné à sa nouvelle oeuvre. C’est l’abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen-L’Aumône qui accueille l’artiste habitué des installations d’envergure et souvent déconcertantes. Il suffit de consulter son site internet2 pour avoir un aperçu de la diversité de ses oeuvres. Une diversité des formes qui cherche à illustrer comment la nature lutte contre le choas naturel en développant des schémas organisés : la néguentropie3.
Un mois sans article. Pas une phrase, pas un mot. La panne. J’en vois déjà qui nient mais je le sais : ça arrive à tout le monde hein ? Ce n’est même pas un manque d’inspiration, les idées d’articles s’accumulent au gré de mes lectures ou de mes échanges sur twitter. Il arrive simplement que l’on ait juste perdu l’envie d’écrire. Car écrire même un blog sans aucune prétention littéraire fonctionne avec les mêmes ressorts que tous les autres types d’écritures dits « plus nobles ». Cela implique d’être en condition de motivation et d’envie…
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