Sérendipité

A quelques années près, j’aurais pu être un Xennial, j’en partage au moins une caractéristique. J’ai vécu mon enfance et même mon adolescence sans le web et les smartphones. Cette chronologie, au lieu de me rendre imperméable aux nouvelles technologies, a, bien au contraire, aiguisé ma curiosité et mon émerveillement permanent. Internet en particulier continue de me surprendre : on peut encore y ouvre une porte et tout un univers que l’on ne suspectait pas apparaît. C’est la sérendipité1 au service de la connaissance.

Quand cet heureux hasard vous permet de découvrir un nouveau domaine inconnu, il est difficile de ne pas s’immerger complètement, un lien en appelant un autre. C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques jours, je ne sais trop comment, car on se souvient rarement de la première porte qui a ouvert les autres. Je ne saurais non plus dire à ce stade de quel domaine exact il s’agit car je suis en pleine investigation. J’ingurgite des articles, des vidéos, des livres pour en savoir plus. Pour le moment, je ne peux vous donner que quelques pistes et mots clés du sujet :

Le sujet est immense mais passionnant. Il est naturellement amené à alimenter ce blog. A suivre donc…

  1. La sérendipité est, au sens strict original, la conjonction du hasard heureux qui permet au chercheur de faire une découverte inattendue d’importance ou d’intérêt supérieurs à l’objet de sa recherche initiale – Wikipedia

Méditation 5-4-3-2-1

Dans un épisode maintenant assez ancien, du podcast, j’avais parlé de ma découverte et de ma pratique de la méditation en pleine conscience. Depuis 3 ans, je prends chaque jour un peu de temps pour faire une pause, me recentrer et couper le flux des pensées qui certains jours peuvent complètement vous envahir.

Je n’ai pas l’intention de vous convertir à cette pratique. Vous en avez peut-être un peu marre d’en entendre parler, que l’on vous dise que vous devriez vous y mettre et vous pensez peut-être que c’est juste un phénomène de mode. Vous pouvez le penser et vous avez d’ailleurs peut-être raison. Si néanmoins vous avez envie de tester ou si vous méditez déjà, je vous propose un exercice simple qui vous prendra moins de 5 minutes. Il est extrait d’une des sessions de Calm, l’app que j’utilise au quotidien pour m’aider.

C’est un exercice que vous pouvez faire à tout moment, lorsque vous sentez que le flux des pensées, des émotions ou des choses à faire envahit votre esprit et vous empêche d’être concentré. C’est en quelque sorte un exercice de remise à zéro qui a pour objectif de vous sortir de ce cercle de pensées envahissantes.

Comme tout exercice de méditation en pleine conscience, il est important de trouver un endroit où vous pouvez vous isoler, où vous ne serez pas interrompu. Inutile de prendre la position du lotus, d’avoir un tapis en chanvre du Népal ou d’allumer des bougies : faites-le là où vous êtes. Cela peut marcher au bureau, dans les transports en commun ou dans votre salle de bain. L’exercice fait appel aux 5 sens et se déroule ainsi :

  1. Observez autour de vous 5 objets. Posez votre regard sur chacun de ces 5 objets en prenant conscience que vous les voyez et surtout que vous les regardez, juste quelques secondes.
  2. Touchez 4 objets ou textures qui sont autour de vous. Là aussi, prenez conscience de ce que vous touchez. Quelles sont les sensations que vous ressentez ?
  3. Écoutez votre environnement et trouvez trois choses que vous pouvez entendre. Tentez d’isoler ces sons.
  4. On aborde ici un des sens qui est certainement le moins développé chez l’être humain, l’odorat. Essayez cependant d’identifier 2 parfums ou odeurs qui vous entourent. Si vous n’y parvenez pas, ce n’est pas grave, ne persistez pas (ce serait idiot de sentir la pression dans un exercice destiné à vous apaiser).
  5. On termine pas le goût, que ressentez-vous sous votre palais ? Il se peut que vous ne ressentiez rien, dans ce cas prenez-en simplement conscience.

C’est tout. Après ce petit exercice, si vous être vraiment attentif à vos sensations, vous devriez avoir rompu votre flux de pensées et repartir avec un esprit plus frais, plus détendu et plus ouvert.

Atomic Habits, premières pages

J’entends parler de Atomic Habits depuis des mois, par petites touches dans les sites que je consulte, les podcasts que j’écoute, les réseaux sociaux. Je l’ai donc sorti de ma liste des livres à lire pour enfin m’y plonger. Je ne suis pas déçu par les premières pages et je retrouve les qualités que d’autres avaient perçues. C’est bien écrit, agréable à lire, beaucoup de concepts, bien illustrés et approfondis.

A tel point, que j’avais envie de vous partager les premières idées mises en avant par James Clear.

Comme vous l’aurez compris, le sujet est la mise en place de petites habitudes pour atteindre des objectifs. Et justement, la premier conseil du livre est d’oublier les objectifs. Comment ça ? On nous dit depuis toujours qu’il faut se fixer des objectifs, ambitieux si possible, sinon rien de possible.

Ce que dit James Clear, c’est que ce concentrer sur des objectifs c’est prendre le problème à l’envers. Ce qui est important à l’inverse est de mettre en place des systèmes, des tactiques pour avancer, sans se préoccuper des objectifs. Je trouve cette idée tellement simpliste et pourtant brillante, évidente. Il y ajoute quelques arguments qui font mouche.

Si vous oubliez complètement vos objectifs et vous concentrez uniquement sur votre approche, arriverez-vous à atteindre votre but ? Au lieu de penser au championnat que vous allez gagner et si, à la place vous vous concentriez sur votre entraînement ? Quelle est selon vous la meilleure tactique pour y arriver ?

Que dire de la différence entre gagnants et perdants ? Ne partagent-ils pas tous les mêmes objectifs à l’origine ? Les athlètes ne veulent-ils pas tous être champions olympiques ? Pourquoi les médaillés d’argent ont échoué ? Ils partageaient pourtant la même volonté d’atteindre leur objectif.

Atteindre un objectif est souvent une expérience frustrante et inutile. Que se passe-t-il après ? Une fois votre bureau rangé, votre objectif atteint, que devient votre espace de travail trois semaines plus tard si vous ne faîtes rien ?

Je termine avec l’argument le plus important à mon sens : les objectifs nuisent à votre bonheur. En se concentrant sur les objectifs, vous vous abstenez de vivre le chemin, de profiter des petits instants heureux pour ne vivre au final qu’un court moment de bonheur lorsque l’objectif est atteint. Vous remettez alors vos chances de bonheur à l’atteinte de votre prochain objectif.

The problem with a goals-first mentality is that you’re continually putting happiness off until the next milestone.

Je ne sais pas ce que donnera la suite de la lecture, mais j’avoue que je suis séduit par ces premières lignes. Bien souvent, ce type de livres parle d’évidences. C’est aussi le cas pour Atomic Habits, mais parfois on n’a besoin de se les rappeler, qu’on nous les remette en perspective.