eiffair en morceaux

De nombreuses années me séparent de mon enfance. Et pourtant, comme tout le monde, j’ai le souvenir encore vivace d’un cadeau d’anniversaire qui m’a comblé au-delà même de ce que pouvaient imaginer mes parents en me l’offrant : un baladeur carré comme une brique, blanc, avec des écouteurs en mousse orange. À cette époque, je suivais des cours de piano et tout naturellement c’est une cassette des Quatre Saisons de Vivaldi qui accompagna le baladeur. Je l’ai écoutée jusqu’à l’usure.

Plus tard, d’autres cassettes ont alimenté mes oreilles et ruiné mes parents en piles. De la musique plus en accord avec mon âge et mes goûts d’adolescent : Supertramp (tous les albums), Mickaël Jackson, The Police. La musique entrait dans ma vie pour ne plus la quitter, bien avant la photographie, et pour la vie.

Depuis mes treize ans, des milliers de morceaux sont passés par mes oreilles, de tous styles, toutes époques. Ce patchwork continue d’exister dans mes listes de lecture. Je vous le partage aujourd’hui sous forme d’une playlist Spotify faite exprès pour vous : eiffair en morceaux.

Elle ne comporte que quelques morceaux pour le moment, mais elle va grandir peu à peu en y ajoutant les chansons que j’aime dans l’actualité, mais aussi en piochant dans mes archives (comme ce morceau de The House Of Love que seuls les quarantenaires peuvent connaître). Pour rester au courant, il suffit de s’abonner à la playlist.

C’est promis, cette escapade en dehors de la photographie sera close dès le prochain article avec un retour en image de mes premières impressions sur le Fuji X100T. Ce teasing de malade !

J’ai flashé !

Studio-Flash-Banner

Il n’y a pas de miracle pour progresser en photographie : il faut pratiquer, pratiquer et pratiquer encore. Parfois, cela n’est pas suffisant. On peut arriver aux limites de ses connaissances. Bien sûr, il y a les blogs, les livres et les conseils d’amis, mais rien ne vaut une formation en petit groupe avec un professionnel.

Il y a longtemps que j’avais envie de tenter le flash studio. Je ne parle pas de portrait posé, pour lequel je n’ai pas vraiment d’attirance, mais plutôt pour la nature morte. Il me semble que pouvoir inventer son paysage miniature sur une table et l’éclairer judicieusement offre des possibilités créatives infinies. Mais il faut bien l’avouer, devant un flash, je suis comme une poule devant un couteau (on dit ça par chez moi…). Et je ne parle pas des multiples questions que l’on peut se poser quand il s’agit de savoir quel matériel utiliser. Une vraie formation s’imposait.

Stesi

Le marché des enfants rouges donne à la rue de Bretagne une animation que beaucoup de quatiers parisiens doivent envier. En quête de sujets pour tester mon objectif tout frais sorti du SAV (un Canon 28-70 f/2.8L qui avait besoin d’un coup de jeune après 15 ans de service), c’est l’endroit rêvé car s’y promener est l’assurance de découvertes à chaque fois renouvelées.

Le camion bariolé d’un commerçant m’intéresse et je commence à faire quelques images.

– Eh, M’sieur !

Grrrrr, je sens que je n’aurais pas dû photographier et que je vais faire un mécontent. Je me retourne nonchalament prêt à recevoir les récriminations.

Dilemme aux Cyclades

Un photographe en vacances, même amateur, doit-il se transformer en touriste clic-clac ? C’est une question qui m’avait déjà préoccupé il y a quelques mois. Mes dernières vacances en Grèce m’ont à nouveau confronté à ce dilemme (du grec δί-λημμα ou dilemma « double proposition ») : faire des photos des sites touristiques ou bien ramener des clichés différents ?

En réalité il n’y a pas vraiment de réponse à cette question car il n’y a pas forcément de choix à faire. Lorsqu’on part en vacances on peut toujours faire des images dites « touristiques » ne serait-ce que pour les partager au retour avec sa famille et ses amis et surtout pour la valeur de souvenir qu’elles ont. Car dix ans après un voyage, la mémoires s’est effacée et même les sites les plus emblématiques d’une destination ont perdu de leur netteté. Revoir des photos de Times Square, du Parthénon, de l’opéra de Sydney plusieurs années après les avoir prises est toujours un plaisir même si ces images ressemblent à celles que l’on trouve sur internet, leur valeur affective dépasse de loin leur valeur photographique.

Amiens, je reviens !

Je vous dis Amiens : vous répondez Cathédrale, hortillonnages et Nord, bien que ce soit dans le département de la Somme. Vous imaginez une ville aux briques sombres endormie par le froid. Y aller pour passer une journée de congés, un de ces fameux jeudis, peut vous paraître étrange. Et pourtant.

En arrivant, direction le premier troquet pour un café réveil-matin. La patronne, la cinquantaine, les cheveux rouge feu et des lunettes improbables vous acceuille d’un « bonjour mon chéri, quech’tu veux boire » auquel on ne s’y attend pas vraiment. S’en suit un moment de convivialité que le parigot que je suis devenu – je suis vendéen en vrai – ne trouve pas à tous les coins de rue. Une discussion sur tout et rien interrompue à chaque minute par le salut des habitués qui passent. Ce premier contact me dit que j’ai bien fait d’y revenir, à Amiens. Il fait beau (plus de 20 degrés en ce début de mars), les gens sont sympathiques et je vais découvrir une ville pleine de surprises.

Comment ne pas photographier de dragons au défilé du Nouvel An Chinois

Les journalistes appellent ça un marronier, les photographes un rendez-vous incontournable à Paris : le défilé du Nouvel An Chinois. Pour la seconde année je suis allé dans le XIIIème arrondissement en quête de jolis clichés de dragons, costumes, tambours et autels à offrandes. Mais cette fois-ci avec un petit doute sur l’utilité de ces photographies et me demandant s’il n’y avait pas mieux à faire. Arrivé après 14h, les circonstances m’ont un peu aidé dans ma démarche du nouvel an chinois « 100% sans dragons ».