2022 en 50 lignes

L’année passée, Damien, Gregory et Yannick (entre autres) avaient lancé l’idée d’une rétrospective en 100 trucs. J’avais trouvé l’idée géniale et nous étions plusieurs à avoir relevé le défi. Cette année encore, je vous propose mes 50 sélections de 2022.

  1. Je n’ai écrit que deux articles sur ce blog cette année et encore c’était en décembre. Promis, je vais au moins doubler ma productivité en 2023.
  2. Je me suis stupidement cassé un pied sur un trottoir. C’est mieux que de casser les vôtres.
  3. J’ai commandé une superbe courroie et une dragonne en cuir chez Atelier Cagire, la soeur de Gregory. Elles ne quittent plus mes appareils. Hautement recommandé.
  4. J’ai acheté un appareil argentique, un Olympus Mju II avec lequel je n’ai fait que 3 pellicules. J’ai tendance à oublier que j’ai cet appareil quand je pars en balade.
  5. J’ai découvert l’app Raycast qui est devenue le centre de pilotage de mon Mac.
  6. J’ai bien progressé dans mon apprentissage de Swift. J’ai un peu lâché l’affaire sur la fin d’année par manque de projet réel pour en faire quelque chose. J’adore apprendre.
  7. Comme la plupart, j’ai été sidéré par le déclenchement de la guerre en Ukraine.
  8. J’ai finalement pu reprendre la course à pied grâce à mon super kiné qui a soigné en même temps ma fracture et mon talon douloureux depuis plusieurs années. En novembre, j’ai atteint mon objectif : 5Km sans trop éveiller les douleurs.
  9. J’ai changé de voiture, ma dernière thermique certainement.
  10. J’ai vécu une cyberattaque de l’intérieur au travail. Des semaines épuisantes et une année professionnelle bien bousculée par cet évènement.
  11. J’ai fait beaucoup de photo dans les rues de Paris, j’ai l’impression de m’être moins dispersé.
  12. Je n’ai pas vraiment traité ni publié mes photos, à part quelques édits rapides pour Instagram. C’est mon objectif de ce début d’année.
  13. J’ai lu les 6 tomes de Blackwater, original et distrayant. Et les livres de Monsieur Toussaint Louverture, qu’ils sont beaux !
  14. Le café me passionne toujours autant, j’ai goûté beaucoup de torréfacteurs différents et j’ai acheté quelques accessoires qui ont bien amélioré ma technique Espresso.
  15. J’ai installé des presets sur mon Fuji X100V, mes JPG me disent merci.
  16. Nous sommes allés quelques jours à Berlin et c’était une découverte intéressante.
  17. J’ai acheté un sac pour le travail, un Aer DayPack 2 X-Pac. C’est mon deuxième de cette marque (j’ai un City Sling qui est génial pour sortir léger, le X100 tient dedans).
  18. Nous avons passé une semaine à Stockholm en juillet et c’était génial. J’ai adoré cette ville.
  19. Il a fait chaud.
  20. La faute à Elon, j’ai presque disparu de Twitter et créé un compte sur Mastodon. On verra bien.
  21. J’ai eu un COVID carabiné alors que j’avais réussi à y échapper jusqu’ici.
  22. J’ai ouvert un compte Strava. Est-ce que cela fait de moi un vrai sportif ?
  23. J’ai acheté un Gravel. Une machine certainement surdimensionnée pour mon niveau, mais je suis bien décidé à progresser en 2023. Je l’ai acheté à l’usine le Nord, c’était passionnant de rencontrer les personnes qui les fabriquent.
  24. Après 2386 jours consécutifs de méditation, j’ai finalement manqué un jour, l’esprit ailleurs.
  25. Je n’ai acheté aucun matériel photo, c’est la deuxième année consécutive, mon GAS serait-il derrière moi ?
  26. J’ai passé une super journée avec ma nièce en transit à Paris.
  27. J’ai passé quelques jours en baie de Somme avec le boulot et c’était (enfin) reposant.
  28. Je ne suis allé que trois fois au cinéma cette année, la fin d’une époque.
  29. Je suis passé régulièrement dans mes coffeeshop préférés et j’ai allongé ma liste avec de nouvelles ouvertures intéressantes. Je vous en parle bientôt.
  30. J’ai découvert Jon Kalman Stefansson et j’ai pris une vraie claque. J’ai enchaîné quatre de ses livres.
  31. Instagram est devenu mon réseau social numéro un, qui aurait pu dire cela quand j’ai découvert cette app il y a 15 ans.
  32. J’ai quand même ouvert un compte sur Vero, pour faire comme tout le monde.
  33. Je n’ai fait mourir qu’une seule de mes plantes, je vais finir par croire que j’ai la main verte.
  34. J’ai mangé beaucoup (trop) de pâtisseries. Ce n’est pas ma faute, c’est juste parce qu’il y a un pâtissier génial tout près.
  35. J’ai écouté beaucoup de podcasts, à défaut d’en enregistrer.
  36. Par contre, j’ai écouté très peu de musique, je ne saurais pas citer un album qui m’ait marqué cette année.
  37. J’ai eu très peur pour mon papa, mais plus de peur…
  38. J’ai acheté un sac à dos pour me balader le weekend. Lassé d’attendre des dispos chez AbleCarry, j’ai fini par un Wexley Stem. Le sac est basique mais léger, il m’a accompagné dans toutes mes sorties.
  39. On a acheté des plaids, la vieillesse déjà ?
  40. Je n’ai acheté aucun produit Tech touché par la sobriété, mon iPhone a dépassé ses 5 ans.
  41. J’ai fait une vraie chute de vélo, une erreur de débutant qui m’a bousillé l’épaule (le beau vélo n’a rien). Quand je vous disais que je partais de zéro niveau cyclisme…
  42. J’ai pris des notes sur plein de sujets et grâce à Obsidian j’ai organisé tout cela sans effort. J’ai même automatisé des trucs avec Shortcuts et mes autres apps.
  43. J’ai ajouté des adresses dans mon Mapstr, j’en parle ici.
  44. J’ai testé des papiers chez Picto pour faire des tirages photos. Il y a bien longtemps que je n’en ai pas fait.
  45. Je n’ai pas atteint mon challenge de lecture mais les livres que j’ai lus étaient excellents.
  46. On s’est refait la totale des 8 saisons de Dexter.
  47. J’ai testé des eaux pour le café et la Mont Blanc à ma préférence (la planète ne me dit pas merci… j’essaie d’en consommer le minimum).
  48. On est allés à Lille une fois de plus, j’aime bien cette ville.
  49. J’ai adoré Severance, définitivement ma série préférée de l’année
  50. Finalement, cette année était plutôt calme, une réminiscence des années de confinement. Pour 2023, c’est décidé, on se bouge !

C’est tout pour 2022. A vos claviers pour faire votre liste.

Auto-journal

Écrire trois fois par semaine : c’est l’objectif que je me suis fixé depuis plusieurs mois déjà. Pour l’instant, j’ai du mal à tenir la durée, mais un regain de motivation en ce début d’année me fait encore y croire. En me fixant cet objectif, j’ai surtout voulu relancer ou lancer une habitude qui me permet d’écrire plus d’articles.

Pour le moment, l’écriture se passe essentiellement ici, sur mon journal. Ce n’est pas réellement écrire des articles mais c’est déjà écrire. Cela me permet de dénouer les muscles de l’écriture. Ne serait-ce qu’essayer de former des phrases entières, à la syntaxe correcte, avec un sens compréhensible qui véhicule du contenu. Ce sera déjà bien.

Et ce muscle d’écriture, à force de l’entraîner devrait se développer. Tout devrait devenir plus automatique, moins douloureux aussi. Je devrais être capable d’écrire plus, plus longtemps et avec plus de force. Par force, j’entends qualité de la production.

Écrire régulièrement, devrait aussi faire émerger des idées. Écrire, c’est penser. Cela devrait alimenter ma liste de sujets pour de futurs articles.

En attendant, je fais de la métaécriture. Une écriture qui consiste à écrire sur l’écriture. Ce n’est pas la plus productive des écritures car elle ne porte pas beaucoup de nouveau sens. C’est une introspection. Elle permet simplement d’aligner les phrases, former des idées, les exprimer. Et ça, c’est déjà le début de l’écriture. Bien sûr, il faudra passer à l’étape suivante. Écrire sur d’autres sujets, mais il ne faut pas être trop pressé. J’imagine que cela viendra naturellement.

Ces quelques lignes sont un bon exemple de la force génératrice de l’écriture automatique. Elles m’ont donné une idée d’article ou de sujet à écrire : la métaproduction. J’entends par métaproduction l’écriture sur un sujet qui est à la fois l’objet et le moyen. Par exemple, écrire sur l’écriture. C’est un phénomène que l’on voit régulièrement sur les blogs (une grande tentation pour les blogueurs, c’est si facile) : écrire sur comment bloguer. Cela fonctionne aussi avec « faire un podcast sur comment faire un podcast » ou une vidéo « comment faire une vidéo YouTube ». J’ai pratiqué trop souvent ce type d’articles un peu faciles. C’est souvent un signe de manque d’expérience et d’inspiration. En tout cas c’est la voix de la facilité, d’une certaine forme de fainéantise et même d’un manque de courage.

Oui du courage. Car écrire sur des sujets qui vous engagent plus en demande. Sortir des sentiers battus et rebattus du blogging, c’est le signe que l’on renonce à la facilité. J’aimerais pouvoir en être capable.

En attendant, ce que j’ai écrit ce matin dans mon journal reste de la métaécriture, un auto-journal.

Et un article facile. Mais dois-je le publier ?

Le ressort

J’ai ouvert Omnifocus, tag « Ecrire », là où je mets mes idées d’articles. Aucune n’est compatible avec mon niveau d’énergie. J’ai ouvert Ulysses, j’ai regardé les brouillons. Rien d’inspirant. J’ai tout effacé. Je suis devant la page blanche et rien ne vient. Le café qui m’accompagne (un délicat rwandais de chez Kawa) n’y fait rien. Il rend le moment agréable mais ne parvient pas à jouer le carburant de mon inspiration. L’inspiration, l’envie. Qu’est-ce qui nous fait faire les choses ? Pourquoi certaines journées avons-nous envie de lancer mille chantiers et d’autres se déroulent-ils dans une apathie pathétique ? J’ai cherché. J’ai lu : le niveau d’énergie, la procrastination, l’environnement, les outils, l’attitude positive, la disponibilité d’esprit. Tout cela je connais mais quoi que disent tous ces livres, il n’y a jamais la clé pour trouver son propre ressort. Sur quelle magique manette faut-il appuyer pour trouver l’envie et l’inspiration ? Je continue de croire qu’elle existe, même si elle n’est pas magique, mais que je n’ai pas encore trouvé celle qui fonctionne pour moi.

Il suffit de regarder ce blog, laissé en jachère pendant deux ans. Je décide de le mettre à jour en décembre dernier et là les articles s’enchaînent. Je n’ai jamais autant écrit, jamais autant eu d’idées. Et puis je sens depuis quelques jours que quelque chose a changé. Les articles se font plus rares, je n’ai plus envie.

Avec la reprise du travail et les préoccupations qui vont avec, je me rends bien compte que mon esprit est moins disponible. C’est peut-être cela mon ressort, rendre mon esprit disponible. C’est pareil pour la photo, ça ne marche que sous certaines conditions, très précises et souvent fugaces. En dehors de ces conditions, l’appareil reste sur l’étagère mais lorsque tout est activé, je suis une autre personne. Plein de passion.

Un jour je saurai comment jouer avec ces aléas et faire marcher le ressort. Peut-être pas l’activer à volonté mais au moins créer les conditions pour que ça se produise. Ma quête se poursuit.

Digital Maximalist

Parmi les blogs que je lis régulièrement, j’apprécie particulièrement les articles de Yannick Schutz sur Vadrouilles. Je rebondis ici sur un de ses récents billets où il est question de la diète numérique, le digital minimalism. Il m’a donné envie de lire le livre de Cal Newport (Digital Minimalism), non seulement parce que le sujet m’intéresse mais aussi parce que j’avais adoré Deep Work du même auteur. J’espère y retrouver l’intelligence du propos, le pragmatisme et la justesse des conseils. Dans Deep Work, l’éloignement de la distraction digitale était déjà au cœur de Le méthode proposée.

Je ne sais pas si vous prêtez attention aux statistiques d’utilisation de vos appareils. Si vous êtes chez Apple, j’imagine que vous aviez jeté un coup d’œil intrigué à la sortie de la fonctionnalité Temps d’écran lorsqu’elle est apparue avec iOS 12. Passé le premier choc des chiffres que vous y avez lus, vous avez bien vite oublié ces statistiques et repris votre consommation numérique normale. Peut-être pas vous, mais moi, oui.

J’y retourne donc aujourd’hui pour voir à nouveau ces statistiques, tout en restant conscient que la situation ne s’est pas vraiment améliorée et qu’il va bien falloir faire quelque chose. Voici l’état des lieux sur une semaine assez classique, celle précédent les fêtes :

La liste de mes envies

Non, je n’ai pas gagné au loto. Pour autant, j’avais envie de faire la liste de mes envies. La première raison est que j’adore faire des listes. La plupart des choses que j’écris le sont avec des tirets. Ça me rassure. Autant vous dire que la méthode GTD a été une révélation pour moi. J’ai de nombreuses listes et même pas mal d’Apps sur mon smartphone pour les gérer. Cette liste est un vrai fourre-tout, pas vraiment cohérente, voire carrément contradictoire. A vous de juger.


J’ai envie d’écrire

A chaque fois que je me mets sur mon clavier, que ce soit pour un article de blog ou simplement rédiger un document pour le travail, j’y trouve du plaisir. J’aime enchaîner les lettres, les mots, les phrases pour former un texte le plus fidèle à l’idée que je veux transmettre. Je crois que j’aurais aimé être écrivain, me sentir envahi par des personnages, des lieux et des histoires, les vivre en même temps que l’écriture. Ca ne se fera pas, je n’ai aucun talent pour raconter des histoires. Il me reste le blog, Day One et Medium. Il suffirait que je me mette plus souvent devant mon clavier.


J’ai envie d’un drone

Pas très original. Je passe de plus en plus de temps sur YouTube et j’y trouve des films incroyables. Les images tournées au drone ajoutent une touche de magie. Dans quelques mois ou quelques années, cela sera certainement surfait, mais j’aimerais m’y essayer : apprendre à piloter et trouver les bons cadrages, les bons mouvements. Le Mavic Pro me fait de l’oeil, et Gregory n’y est pas pour rien ; allez jeter un oeil à ces vidéos. Il y a aussi cette vidéo de Mark E Miller que je trouve sublimement montée.

Si j’ai envie d’un drone, c’est aussi parce que j’aimerais faire des vidéos, je crois que c’est une sorte d’étape logique en complément de la photographie. Il me reste à trouver un angle d’attaque et me lancer.


J’ai envie de courir plus vite, plus fort, plus loin

En reprenant la course à pied il y a deux ans, je ne pensais pas que j’y prendrais un tel plaisir. Bien sûr, les débuts ont été laborieux. Il a fallu dérouiller mon corps qui n’a plus 20 ans (et même plus le double) : les tendons d’Achille, les genoux, les hanches… tout y est passé. Il ne reste qu’un vilain mal au talon qui s’installe insidieusement à régler et mon corps sera en phase avec ma volonté de courir plus vite (sur 10 km), plus fort (pas seulement sur terrain plat), plus loin (passer au 20 km).


J’ai envie d’un Fuji X-T2

J’utilise des appareils Fuji depuis plusieurs années maintenant. D’abord un X100 que j’ai toujours puis un X-E2 et un X100T. Depuis, mon matériel Canon, un 5DII et plein d’objectifs, ne sort que rarement du placard. Je ne suis pas encore prêt à vendre mon 5D (ne me demandez pas pourquoi, juste une réticence à abandonner du matériel qui m’a suivi depuis plusieurs années), mais je pourrais commencer à me débarrasser de quelques objectifs que j’utilise moins souvent. Ce serait une sorte de thérapie pour le vrai switch. Avec le X-T2 je retrouverais un vrai AF, des performances proches du réflex, mais aussi la vidéo (voir plus haut pour l’utilité potentiellement potentielle de cette fonction).


J’ai envie de continuer à méditer tous les jours

Mi 2015, alors que j’étais au coeur d’un projet professionnel très impliquant pour moi, j’ai senti peu à peu mon caractère souffrir de cette pression. D’un naturel calme et plutôt enjoué, j’étais devenu irritable, stressé et pas toujours très drôle pour les gens qui m’entouraient. J’ai senti que le moment était venu de prendre les choses en main et mettre en pratique une routine matinale pour mieux démarrer mes journées. Après plusieurs mois de cette pratique, mon bilan a été nuancé, à l’exception d’une chose : la méditation. Il est difficile de résumer ce que cela m’a apporté, car cela nécessiterait un article complet (un jour, peut-être). J’y ai trouvé les ressources pour me retrouver et surtout vivre plus intensément tous les moments de ma vie. Je médite maintenant chaque jour depuis plus d’un an, je compte bien continuer.


J’ai envie de faire de la musique

La musique tient une place tout aussi importante que la photographie dans mon quotidien. J’ai tenté par deux fois d’apprendre le piano sérieusement : 5 ans lorsque j’étais enfant, puis 7 ans en tant qu’adulte, jusqu’à l’année passée. Après ses 12 années de cours, ma conclusion a été sans appel : je ne suis pas fait pour jouer du piano. Mon niveau reste très faible et je sais maintenant que je ne saurai jamais vraiment en jouer. Peu importe, j’ai pris du plaisir à apprendre et il m’en restera toujours quelque chose.

Depuis quelques semaines, j’ai complété le matériel que j’avais déjà (un micro, des enceintes) pour mon home studio : un clavier midi, une carte son et un bon logiciel. J’en suis encore au stade de l’apprentissage de Logic Pro X, mais c’est promis, dès que j’ai quelque chose d’écoutable, je le partage.


J’ai envie de voyager

C’est encore le meilleur moyen pour faire de la photographie. La liste des villes et des pays que j’aimerais visiter s’allonge : Norvège, Rome, Canada, Thaïlande, Nouvelle-Zélande, San Francisco, Polynésie, Venise, Indonésie… et beaucoup d’endroits en France que je ne connais pas. Rien n’est encore planifié cette année, mais j’aimerais bien commencer à biffer quelques noms de cette liste.


J’ai envie de moins consommer

Elle doit vous faire sourire celle-ci. Elle est en contradiction totale avec bon nombre des envies précédentes. C’est un peu l’envie de ma bonne conscience. Comme beaucoup, je m’aperçois que certains achats ne sont pas dictés par les bons ressorts. Le plaisir de posséder passe souvent avant l’utilité. J’ai une marge de manoeuvre importante pour consommer mieux, ce qui devrait aboutir à consommer moins. C’est toujours une lutte interne entre mes envies et la raison. Je vais essayer de mieux maîtriser ma raison pour réorienter ma consommation vers des achats qui me donneront plus de plaisir. Plutôt que d’acheter un nouvel appareil photo, je pourrais partir en voyage pour réellement faire des photos. La lutte commence aujourd’hui.


J’ai envie de lancer un podcast

Je consomme régulièrement des podcasts depuis plusieurs années. Il y a quelques mois, j’ai même failli lancer ma chaîne. Réellement. Le projet a occupé mon esprit pendant de nombreuses semaines et j’avais déjà une idée assez précise du quoi et du comment. J’ai volontairement laissé passer quelque temps pour que mon enthousiasme soit tempéré par la réalité. La réalité du podcasting est qu’il faut du temps, beaucoup de temps et des idées, beaucoup d’idées. C’est une envie qui peut ressurgir à tout moment. Le bon moment.


J’ai envie d’être au moins aussi heureux que maintenant

Qui n’a pas envie d’être heureux ? Mais qui sait vraiment lorsqu’il a atteint le bonheur ? Je ne sais pas si j’y suis parvenu, mais je ne fais pas de plan sur un hypothétique niveau supérieur de félicité. Ce n’est pas de la résignation. Je sais simplement que rien n’est permanent. Dans un sens comme dans l’autre. Dans les moments difficiles, j’ai conscience qu’ils vont passer et que des jours meilleurs arriveront. Dans les moments heureux, je profite de chaque instant.

Je sais aussi que je ne suis pas le seul maître à bord. Il y a des choses que je peux maîtriser, à commencer par ma perception des évènements. Mais mon bonheur est intimement lié à celui des gens qui m’entourent. S’il y a une seule envie à retenir de cette liste ésotérique, ce serait celle-ci : que mes proches soient au moins aussi heureux que je le sois.

That is the question…

That is the question…

Parfois, la lecture d'un article peut être une source de motivation incroyable. J'étais en route vers Paris ce dimanche midi pour profiter du soleil printanier. J'avais l'envie de fouler les rues avec mon appareil photo histoire de me convaincre qu'on peut faire de la photo de rue même un dimanche, de Pâques de surcroît.

J'avais également en tête le challenge photo du mois d'avril pour le site Poses Café, un tout nouveau site collaboratif que je vous invite à visiter. Le thème du mois, Seul au Monde, me semble délicat, mais je vais essayer de jouer le jeu et ne pas puiser dans mes archives (ai-je d'ailleurs des photos qui feraient l'affaire ?). Et puis, dans le RER, j'ai lu cet article tombé dans mes flux RSS ce matin : On Shooting Yourself…in Street Photography.

Au-delà de la question posée, il m'a donné une envie irrésistible de rentrer dans le vif du sujet dès mes premiers pas sur le pavé parisien, mais il est quand même intéressant de revenir un instant à la question posée par Christopher Van Velzer dans son article : est-ce que je transparais vraiment au travers des images que je prends ? Il ne s'agit pas de dire si j'ai un style qui m'est propre, mais simplement de savoir si les photos que je prends me correspondent vraiment. C'est plus une question d'authenticité que d'originalité. Tentons d'y répondre.

Si je prends des photos de rue, je crois que c'est tout simplement parce que j'aime les gens que je photographie : en général ceux qui m'attirent le sont parce que je les trouve beaux. Je ne veux pas dire que ce sont des top-modèles, non. Ils sont beaux dans le contexte dans lequel je les rencontre et c'est ce contexte, cette situation que j'essaie de faire transparaître avec la photo que je prends d'eux. Je pense par exemple à ces deux photos pour lesquelles les personnes que j'ai photographiées sont bien plus importantes que la situation. D'ailleurs, si j'en avais eu le courage, j'aurais aimé entrer en contact avec eux, discuter, leur donner une copie de la photo.

La haine

Endormie

La nature empathique que j'essaie d'avoir en photographiant a une incidence directe sur ma façon de photographier : j'ai l'impression qu'une photo de rue doit forcément être faite de façon rapprochée. Je dois être proche de mes modèles au sens propre pour exprimer cette proximité que je ressens. J'aime quand les gens remplissent le cadre et j'ai toujours eu l'impression que mes images les plus réussies étaient celles où j'avais osé approcher les gens. Le fait que c'est aussi une petite victoire sur ma réserve habituelle y est peut-être aussi pour quelque chose, mais je pense que c'est bien la mise en avant des gens qui me donne le plus de satisfaction.

Voilà en quoi j'essaie d'être moi-même quand je photographie dans la rue. Ainsi, en faisant cette analyse, tout en lisant l'article de Christopher Van Velzer, j'ai ressenti le courage et l'envie d'exprimer cela de manière claire. Car je pense qu’il pose la bonne question : c’est en mettant une part de nous-mêmes dans nos photos que l’on peut réellement progresser. L’authenticité, l’intention personnelle du photographe, transparaît toujours dans ses meilleures images. Les photos que j'ai faites dans le premier quart d'heure reflètent cet état d'esprit au moins pour la forme : j'ai photographié de façon plus rapprochée qu'habituellement. Voici ces images, les bonnes comme les ratées (une erreur de débutant m'a fait manque le focus sur certaines).

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Passé la demie-heure de photo, ce coup de fouet et l'envie se sont peu à peu effacés. C'est souvent comme cela. Je peux passer plusieurs heures dans la rue, le tout se joue souvent en un quart d'heure, un peu comme si l'énergie me quittait en une fraction de seconde. Je le sais et je n'insiste pas. Je range l'appareil et profite du reste de la promenade.

Recommencer

Vie_NB

La dernière semaine de décembre est teintée d’une atmosphère particulière. Prendre des congés à cette période est un acte mécanique, mais en réalité ce ne sont pas des vacances comme les autres : une semaine entrecoupée de préparatifs, de visites, de repas, de cadeaux et d’embrassades. Au milieu de toutes ces activités, il y a quelques journées, coincées entre weekend et jours fériés, qui sont un peu comme des samedis en semaine. On hésite à les occuper comme de vrais jours de vacances et elles s’écoulent sans vraiment que l’on s’en aperçoive.

No bilan 2014

Je n’ai pas l’habitude de faire un bilan de fin d’année sur le blog. Ce ne sera pas différent cette année. Les choses qui se finissent, les ruptures, les renouvellements, ça ne me plait pas. Au contraire, j’aime assez l’idée que la vie est un flux continu avec ses évolutions. Certes, ces évolutions peuvent être plus ou moins douces, il peut y avoir des à-coups. Mais, qu’ils soient subits ou décidés, ces changements n’ont souvent rien à voir avec le calendrier. Ainsi au 1er janvier 2015, je ne serai pas différent de celui que j’étais au 31 décembre 2014 (à part peut-être un mal de tête tenace). Il n’y a pas de bilan à faire, car rien ne se termine, la vie continue.

Pourquoi avoir la nostalgie du passé ? La nostalgie, cette porte toute grande ouverte aux regrets. C’est du temps perdu. C’est trop tard. L’instant présent et se projeter dans le futur sont mes seuls objectifs.

Je ne ferai pas non plus la liste des bonnes résolutions. J’ai compris depuis longtemps qu’elles n’étaient pas forcément plus durables parce que décidées au 1er janvier. J’aime assez l’idée de pouvoir lancer de nouveaux projets quand bon me semble, quand je suis prêt. Je crois que l’on subit suffisamment la dictature du calendrier dans sa vie professionnelle pour ne pas en plus s’imposer soi-même des échéances irréalistes.

Je ne vous dis donc pas à l’année prochaine, je vous dis simplement à demain. Parce que c’est maintenant que les choses intéressantes commencent pour que demain soit encore plus passionnant qu’hier.

Le contexte

Black Paris IV

J’allais vous raconter une blague. Et puis, je me suis souvenu que les blagues ne sont drôles que pour les gens qu’elles amusent. Ou encore : on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Je m’abstiens donc.

 

Et pour la photographie ? Ça marche aussi ? Toutes les photographies sont bonnes à montrer, mais pas à n’importe qui. Faisons abstraction des critères de morale que certaines images pourraient bousculer chez certaines personnes. Je parle ici de photos normales, ordinaires, belles ou moches. C’est encore la question. Belles ou moches ? Cela dépend à qui on les montre. C’est encore l’histoire de la poubelle et du chaton, mais cette fois j’y ajouterais un ingrédient : le contexte. Entre le photographe et son spectateur, le lien est loin d’être direct. La photographie n’est pas le seul vecteur du message, comme une flèche qui serait lancée directement par le photographe pour atteindre son public. La question qui se pose alors est de savoir si le contexte n’est pas parfois plus fort que la photographie elle-même.

Sur mon 35

Se-Croiser

Depuis un an, je photographie presque exclusivement avec le Fuji X-E2. Même pendant mes escapades d’un week-end ou pour des voyages plus longs, comme ce fut le cas cet été à Naples, il est devenu mon principal appareil. Dans ces situations, le 17–55 est l’objectif parfait. Cependant, assez vite, j’ai complété cet équipement avec une focale fixe : le 35mm f/1.4 (équivalent 50mm en plein format). Il me semblait que c’était le choix parfait, en complément du 23mm (équivalent 35mm) de mon X100. Les grandes qualités de cet objectif, vantées par de nombreux sites, se sont révélées exactes. Les images qu’il produit sont superbes. Mais c’est surtout son encombrement et son poids au regard de l’ouverture qu’il offre qui m’ont convaincu que c’était l’objectif qu’il me fallait pour aller traîner dans les rues.

Le X-E2 s’est révélé bien plus abouti que le X100 tout en offrant un encombrement maitrisé : un autofocus efficace, une mise au point manuelle réellement utilisable et une ergonomie cohérente. Il m’a fait assez vite oublier mon X100. À un détail près. Le 50mm n’est pas ma focale. J’ai insisté (un an) et rien n’y fait. Je ne trouve pas mes marques. Lorsque je mets le viseur a l’œil, je me rends compte trop souvent que je suis trop près de mon sujet. Pour la photo de rue c’est rédhibitoire : pas le temps de reculer, l’occasion est manquée. Il me semble que je n’arrive jamais à inclure tout ce que je voudrais dans le cadre et si je recule l’image me semble plate. Après deux ans de photographie au X100, j’ai soudainement eu l’impression d’utiliser un téléobjectif en passant au 50mm.

J’ai ressorti le X100 ces deux derniers weekends dans les rues de Paris. Je crois que la sortie imminente du X100T et surtout la prise en main que j’en ai faite au salon de la photo, n’y sont pas étrangères. J’ai voulu sentir à nouveau la sensation de plaisir que m’a procuré le X100 pendant de longs mois. Évidemment, les défauts m’ont sauté au visage dès les premiers clichés : la lenteur de l’autofocus, le temps escargotesque de l’enregistrement des RAW sur la carte mémoire sans compter sur la mise au point aléatoire en viseur optique (quoique pour ce point je pense que c’est dû à mon manque de maîtrise de l’effet parallaxe). Mais tout cela mis à part, quel pied ! Je revis, je retrouve la vue. J’ai déjà dit combien j’aime le Fuji X100, je lui ai fait quelques infidélités, mais tel le fils prodigue, je reviens et il me donne encore le plaisir dont chaque photographe peut rêver : tout simplement l’impression d’avoir l’outil idéal, celui qui vous permet d’atteindre vos rêves de photographie.

Avec le X100, les cadrages me paraissent enfin naturels. Bref, j’aime le 35mm et je crois qu’il y a plusieurs raisons à cela :

  • le 35mm offre une vision moins étriquée. En ouvrant le champ, il donne plus d’espace et de respiration à l’image.
  • La composition est forcément influencée par cette ouverture de champ. Tout naturellement, le 35mm incite à inclure autre chose que le sujet principal dans le cadre donnant des images plus riches.
  • Avec le 35mm, l’engagement du photographe dans la scène semble plus fort. Cela peut paraître paradoxal, car à priori, le sujet devrait sembler prendre moins de place dans le cadre. En réalité, c’est le contraire, car le 35mm demande au photographe de s’approcher de son sujet. Et ça se voit. Le léger effet de distorsion que cela entraîne apporte également sa contribution à ce sentiment d’engagement.
  • On dit pourtant que le 50mm est la focale qui se rapproche le plus de la vision humaine. À moins que le port de lunettes fausse ma perception, je vois la vie en 35mm.

J’ose imaginer une Fuji X100 qui aurait les qualités de X-E2. Je crois que cet appareil existe, mais ça, c’est une autre histoire.

Molosse

Balloons

Girl-Dog

Vespas

Primeur