Digital Maximalist

Parmi les blogs que je lis régulièrement, j’apprécie particulièrement les articles de Yannick Schutz sur Vadrouilles. Je rebondis ici sur un de ses récents billets où il est question de la diète numérique, le digital minimalism. Il m’a donné envie de lire le livre de Cal Newport (Digital Minimalism), non seulement parce que le sujet m’intéresse mais aussi parce que j’avais adoré Deep Work du même auteur. J’espère y retrouver l’intelligence du propos, le pragmatisme et la justesse des conseils. Dans Deep Work, l’éloignement de la distraction digitale était déjà au cœur de Le méthode proposée.

Je ne sais pas si vous prêtez attention aux statistiques d’utilisation de vos appareils. Si vous êtes chez Apple, j’imagine que vous aviez jeté un coup d’œil intrigué à la sortie de la fonctionnalité Temps d’écran lorsqu’elle est apparue avec iOS 12. Passé le premier choc des chiffres que vous y avez lus, vous avez bien vite oublié ces statistiques et repris votre consommation numérique normale. Peut-être pas vous, mais moi, oui.

J’y retourne donc aujourd’hui pour voir à nouveau ces statistiques, tout en restant conscient que la situation ne s’est pas vraiment améliorée et qu’il va bien falloir faire quelque chose. Voici l’état des lieux sur une semaine assez classique, celle précédent les fêtes :

Tout se confirme. Les réseaux sociaux sont en pôle position. Pourtant, je ne suis inscrit que sur deux plateformes, Twitter et Instagram. Je les utilise principalement en mode lecture, je publie de façon épisodique et selon mes envies de partage ou de discussion. Je n’ai plus de compte Facebook depuis plusieurs années et le supprimer a été certainement une des meilleures décisions que j’ai pu prendre, je n’y trouvais aucun autre intérêt que de passer le temps. Ce n’est pas le cas de Twitter qui reste une source d’information pour les sujets qui m’intéressent. Instagram est certainement plus discutable, à mi-chemin entre l’instructif et le récréatif.

D’autres applications consomment une grande partie de mon temps et bien qu’elles ne fassent pas partie des réseaux sociaux, je les consomme comme Twitter ou Instagram, pour m’informer, ne rien manquer. Il y’a YouTube évidemment que je regarde de plus en plus, la liste des chaînes auxquelles je suis abonné s’allongeant sans cesse. Et puis il y’a les bons vieux flux RSS (via Feedly) que je consulte quotidiennement et même plusieurs fois par jour avec l’app Lire (Reeder apparaît également dans mes stats, mais c’est simplement un test – non concluant). J’ai plus de 250 flux RSS enregistrés mais une bonne centaine sont peu actifs. Au final, Lire me propose environ 200 articles chaque jour, une liste que je parcours rapidement pour en extraire les quelques informations qui m’intéressent (pas plus de 20 articles chaque jour).

Au final, si je n’utilise que 3 applications au cours de la journée et si ma consommation se concentre essentiellement le matin et le soir (et un peu pendant les pauses de la journée), je consulte ces outils exhaustivement. En parcourant tout mon flux Twitter, toutes les stories Instagram (pas tous les posts) et tous les articles ramenés par mes flux RSS, cela fait un volume important qui explique ce temps passé. Le syndrome FOMO (Fear Of Missing Out) est certainement là, en partie responsable de cette boulimie. En tout cas, il est clair que j’ai une marge de manœuvre importante pour réduire ce temps et libérer des espaces pour des activités plus essentielles à mes yeux : écrire, photographier, lire, faire de l’exercice, apprendre et passer du temps dans la vraie vie avec les vrais gens.

Et vous, où en êtes-vous ? Avez vous adopté le Digital Minimalism ? Si oui, qu’est-ce qui vous a aidé ?