J'aime photographier le Jeudi

J'aime photographier le Jeudi

Quand on est simple photographe amateur on doit se contenter de ses temps libres pour photographier. Le soir, les weekends et pendant les vacances. Mais il se trouve que votre temps libre correspond également à celui de la majorité des gens et les foules se retrouvent concentrées dans certains lieux : les rues, les jardins, les commerces et plus généralement tous les sites touristiques. Cela influence forcément les photos que vous pouvez faire de ces lieux publics.

Parce que l’activité des gens est très variée selon les jours de la semaine, les lieux publics offrent un visage très différent en dehors des weekend. En semaine, la journée est rythmée par les occupations professionnelles ou scolaires. Passé la cohue du matin dans les transports, la ville retrouve une tranquille routine :  les livraisons des commerçants, les écoliers en sortie, les déjeuners sur le pouce, la tranquilité des passants, les touristes en ballade  : Tout cela contraste fortement avec l’agitation commerciale du weekend.  C’est justement cette différence d’ambiance qui est intéressante et c’est pour cela que j’aime bien prendre de temps en temps un congé en mileu de semaine pour une petite virée photographique dans les rues de Paris.

Se lever comme d’habitude et prendre les transports en commun avec le flot des « gens qui se lèvent tôt pour travailler » alors qu’on part le coeur léger est déjà une sensation particulière. Pour les accrocs de la photo de rue, les occasions de clichés sont nombreuses : le flot des passants, l’uniformité des tenue, la foule des visages dans les transports…Pour ma part j’ai préféré choisir le Jardin des Plantes, un lieu surfréquenté le weekend qui revêt une toute autre atmosphère par un froid jeudi d’hiver. J’espèrais un peu de brume pour une ambiance plus dramatique qui n’est pas venue.  J’ai dû me contenter d’un gris uniforme et donc éviter les ciels trop présents et surexposés.

On trouve encore au Jardin des Plantes des grilles restées dans leur jus, un peu comme celle du jardin de mon grand-père lorsque j’étais enfant.

Portail au Jardin des Plantes

Les allées sont désertes à part quelques joggueurs et de rares promeneurs qui ne font que traverser le parc pour se rendre à leurs occupations.

Le jardin appartient aux statues pendant ces quelques heures de sérénité.

Les arbres perdent leur dernières feuilles.

On peut déambuler dans le potager. Les jardiniers sont au travail, les visiteurs discrets.

Les grilles rouillées à l’ancienne cotoient du mobilier plus contemporain mais qui ne dénature pas trop l’endroit.


La lumière diffuse du matin gris fait contraster les verrières.

Un arbre dénudé semble décoré pour noël de centaines de boules oranges : un plaqueminier (arbres à kakis).

Je poursuis ma ballade sur les quais désertés. Je prends plusieurs clichés de Notre Dame qui au final finiront à la corbeille (trop touristiques). Je préfère laisser deviner sa silouhette.

Je finis au Palais Royal pour quelques clichés des colonnes de Buren, impossibles à photographier le weekend sans passants.

D’ailleurs même les bistrots sont désertés. Tous au travail… sauf moi. Paris m’appartient pour quelques heures.