Bruxelles en trois moments
Vendredi, 21 heures. Nous quittons l’agitation frénétique de la Gare du Nord pour embarquer dans l’atmosphère feutrée du Thalys. Deux heures plus tard, une autre atmosphère tout aussi feutrée, mais bien plus accueillante : le Poechenellekelder. Une Moinette m’invite de sa robe dorée à la première gorgée de bière.
Paris-Bruxelles est un saut de puce et pourtant, le dépaysement est là. Bruxelles, c’est un peu Londres dont les habitants seraient des Irlandais francophones. Oui, Londres, car l’architecture et l’atmosphère de la ville me paraissent semblables. Et puis, on y retrouve ce sens de l’accueil, la gentillesse et la proximité qui m’avaient tant plu en Irlande, l’avantage de la langue française en plus.
Que l’on parte deux jours ou des semaines entières pour un voyage, j’ai l’impression qu’on en revient toujours avec les mêmes sensations. On ne retient souvent que quelques souvenirs, des choses souvent inattendues, loin de ce qu’on avait imaginé en planifiant son voyage. Partez à New York pour la première fois avec l’impatience de voir Times Square ou la statue de la Liberté. Je parie que vous en reviendrez avec le souvenir de ce petit restaurant authentique trouvé au hasard d’une rue. Ces tranches de vie remplacent bien souvent l’excitation de voir les lieux symboliques. Il faut parfois quelques semaines ou quelques mois pour s’en rendre compte, mais à chaque fois, des souvenirs anodins reviennent à la surface et restent longtemps les témoins du voyage.
Même si je ne connais pas très bien Bruxelles, ce n’était pas la première fois que j’y allais. J’ai donc passé le cap de la visite touristique, le passage obligé par la Grand-Place et le Manneken Pis. Cette fois-ci, j’ai essayé d’aller au-delà de la façade et je reviens donc avec ces moments qui vous collent à la mémoire. Trois moments que je vous propose en trois articles photographiques.
Premier moment : La brasserie Cantillon
Deuxième moment : Kumiko Izakaya
Troisième moment : L’atomium