De Canon à Fuji : le switch

Ce n’était pas qu’une impression. Il me semblait bien que quelque chose se passait. Imperceptible au premier abord, puis de plus en plus évident. J’ai switché. Goodbye Canon, Welcome Fuji !

Les chiffres ont parlé pour moi. Voici l’utilisation de mes optiques ces 6 derniers mois, les mois qui ont suivi l’arrivée du X-E2.

Utilisation des objectifs Canon et Fuji sur les 6 dernier mois
Utilisation des objectifs Canon et Fuji sur les 6 dernier mois

Sur les 650 photos que j’ai faites conservées, 85% l’ont été avec Fuji. Et encore, l’image est trompeuse. S’il n’y avait eu cette séance macro photo studio, je n’aurais que 12 images faites avec le Canon 24–70. Autant dire que je n’ai utilisé que le Fuji depuis qu’il est arrivé.

J’ai switché, mais j’ai toujours mon matériel Canon. La question se pose complètement lorsqu’on voit l’utilisation que j’en fais. Je n’imagine même pas le coût unitaire du déclenchement quand on voit l’investissement que j’y ai mis au fil des années. L’étape suivante serait, en toute logique, de revendre tout ça et d’investir les pépettes dans quelque chose de plus utile : le XF 23 f/1,4, le XF 56 f/1.2 et il m’en resterait assez pour m’offrir des stages (j’ai besoin d’apprendre encore beaucoup de choses) et peut-être du matériel studio (j’attends de voir si l’envie persiste). Oui, ce serait la logique. Malgré cela, je n’arrive pas à imaginer me séparer de mon 5DII et de mes objectifs. Je suis encore trop marqué par mes années de réflex, l’idée qu’il peut être le seul utilisable dans certaines conditions. Il y a aussi un certain plaisir à photographier avec ce matériel : la robustesse qui donne l’impression de “tenir” la photo solidement, de la capter mieux qu’avec un petit appareil. C’est idiot.

Oui, je suis un idiot. D’autres ont fait le grand saut et s’en portent très bien. Le type de photographie que je fais est totalement compatible avec un switch : je n’ai pas besoin d’un autofocus de folie ni d’un téléobjectif surpuissant. La qualité d’image du Fuji me convient, je ne suis pas assez expert pour déceler du premier coup d’oeil la différence entre une photo faite au X-E2 et au 5DII. Quoique, j’avoue que le 24–70 m’a bluffé bien des fois. Bref, je suis perdu.

Je vais attendre encore quelques mois. Même si j’envisage de ne prendre que le X-E2 pour ma prochaine escapade napolitaine, le 5DII rejoindra peut-être le sac au dernier moment… ou le X100 ?! Je recommencerai un comptage en fin d’année ; peut-être que mes yeux se seront ouverts. À suivre…