ONA Brixton : un chic sac !
Ona Bags fait partie de ces nouvelles marques chics et branchées. Surfant sur la vague du vintage, ces marques ont néanmoins retenu les leçons du marketing high-tech – on pense à Apple. Le produit doit se faire désirer pour devenir un besoin vital, irrationnel. On le voit, on le veux. C’est cher ? Oui c’est cher mais on nous promet la qualité et ce petit plus qui vous rend unique parce que vous possédez “l’objet”. Cependant, l’image d’un produit ne fait pas tout, il doit remplir le contrat sous peine de passer de la gloire à l’oubli illico. En bon client (bonne poire serait plus juste) de ce genre de marques, le sac Brixton m’a tapé dans l’œil. Voyons s’il mérite le désir qu’il inspire.
Le Brixton est un sac d’épaule de taille moyenne (L34,3 x H26,7 x P12,7cm) en toile enduite et cuir. C’est le petit frère du Union Street, un best seller que Ona a voulu décliner dans un format plus réduit pour permettre de l’emmener partout plus facilement. J’ai chois le modèle Smoke, un gris-bleu discret, mais il existe également en beige et noir. Une version tout cuir Cognac est disponible, un peu too much. La toile enduite est un matériau solide et rustique qui permet de résister aux intempéries. Elle se patine avec le temps (voyez les rayures qui apparaissent déjà sur le mien) mais il est possible de l’enduire à nouveau pour lui redonner un coup de neuf. Le cuir utilisé est un cuir épais. Évidemment les sacs ONA sont fabriqués à la main.
Le système de fermeture utilise des fermoirs de cartable, eux-même associés à des sangles en cuir ajustables par des boucles ceinture. Les fermoirs sont relativement petits et j’ai eu un parfois du mal à les clipser correctement, j’espère que c’est juste un manque d’habitude.
Le rabat présente sur le côté deux empiècements qui une fois le sac refermé vont permettre de couvrir correctement les côtés dus sac pour protéger le contenu de la pluie et des mains curieuses. Bien vu. Les bords sont recouverts de cuir, ça respire la qualité.
L’intérieur du compartiment principal est capitonné gris clair et trois mousses repositionnables permettent de moduler le rangement en fonction de son matériel.
On peut ainsi y ranger facilement un reflex et 3 ou 4 objectifs. Il y a un emplacement pour loger un portable 13’ et la mousse de séparation de ce compartiment peut également s’ôter. Ainsi on peut envisager de transformer le Brixton en sac classique pour tous les jours. La photo suivante donne un aperçu de ce qu’on peut y loger. J’ai pu y mettre facilement mon MacBook Air 13’ et de gauche à droite : le 70-200 f/4, le X100, le 5DII monté avec le 28-70 f/2.8 et le 17-40 f/4.
Comme vous le voyez, il reste encore pas mal de marge en hauteur pour ranger d’autres choses au dessus. Il faut quand même noter qu’en raison de sa faible épaisseur un boîtier avec objectif monté ne pourra être rangé que verticalement (comme sur la photo) et provoquera même un petit renflement une fois le sac fermé. Pour tout boîtier plus volumineux ou monté avec un grip, il faudra démonter l’objectif pour le ranger.
La partie ventrale comporte deux grandes poches pour les petits accessoires, batteries, bloc-note, smartphone, etc.
On trouve deux poches plus petites sur les côtés du sac. Par contre ces poches ne ferment pas.
Enfin sur le dos du sac un dernier emplacement permettra de glisser un livre, une revue ou une tablette. Ce compartiment est maintenu fermé par un système d’aimant.
La sangle d’épaule est faite en matériau de type en ceinture de sécurité avec une pièce en cuir épais, d’ailleurs si épais et rigide qu’il faudra le “casser” pour qu’il épouse la forme de l’épaule.
Une poignée en cuir permet de prendre le sac à la main façon cartable. Je dis bien prendre et pas transporter car cette poignée ne sera utile que pour déplacer le sac sur quelques mètres et en aucun cas comme alternative à la sangle d’épaule sur des longues distances. En effet cette poignée placée sur l’arrière du sac n’est pas au point d’équilibre et le sac rempli aura une fâcheuse tendance a pencher lorsque vous le soulèverez avec cette poignée. De plus la couture de la poignée est orientée vers l’intérieur de la main ce qui la rend inconfortable à la longue.
Comme vous pouvez en juger sur les images, la fabrication est irréprochable et à la hauteur de la qualité des matériaux utilisées. C’est à la fois un sac beau, bien conçu et fait pour durer. Il va m’accompagner pendant plusieurs années, c’est certain. On peut donc dire qu’il remplit complètement ses promesses et que le désir qu’il inspire n’est pas de l’esbroufe. Il faudra cependant, pour combler ce désir faire quelques efforts. D’abord être patient, car le succès de la marque et sa toute récente implantation sur le marché européen ont entraîné quelques délais de livraison (un mois dans mon cas). N’étant pas distribué en France je l’ai commandé chez Fotosense au Royaume Uni. Je dois d’ailleurs saluer et @Fotosense et @Onabags qui m’ont tenu informé en quasi temps réel du périple de mon sac depuis les US via UK.
Enfin, il faudra surtout faire un effort côté finance car à 271€ le Brixton fait partie des sacs les plus onéreux. Je laisse à chacun le soin de savoir s’il les vaut ou pas car il y’a forcément beaucoup de subjectivité pour ce type de jugement. Pour ma part, je ne suis pas déçu. J’ai peut être été la victime du marketing, mais je ne le regrette pas.
Car trouver le sac idéal est souvent la quête du Graal pour beaucoup de photographes. Je voulais un sac logeable mais suffisamment petit pour être emporté partout, qui protège mon matériel mais ne ressemble pas à un sac photo (comme ceux qui ont une inscription : “Venez me voler, je suis un sac photo avec plein de matériel super cher dedans !”), qui soit solide et beau. Le Brixton est vraiment le premier qui remplisse toutes ces conditions après avoir essayé pas mal d’autres sacs. Un chic sac !