X100T : Premières impressions

X100T : Premières impressions

X100T : Premières impressions

Il y a un peu plus de trois ans j’ai ajouté un Fuji X100 à mon matériel photo, un achat qui allait changer ma façon de photographier. J’ai relu l’article que j’avais écrit alors sur mes premières impressions. Un article en trois actes : des agacements, des qualités et du plaisir. Trois ans après, le X100T vient le remplacer et pour cette revue des premières impressions il n’y aura plus que deux actes : des qualités et du plaisir.

Oui, finis les agacements de la première tentative de Fuji pour le lancement de la gamme X. Les mises à jour de firmware sur le X100 avaient déjà corrigé beaucoup de défauts, du moins ceux qui pouvaient l’être par logiciel. Il aura fallu attendre la seconde génération avec le X100S pour avoir un appareil accompli. Le X100T vient courroner la série avec quelques raffinements qui lui donnent la maturité du bel âge.

Au moment d’écrire cet article je me suis retrouvé un peu désamparé. Que pourrais-je dire qui ne l’a pas déjà été sur cet appareil ? Ajouter une un ènième revue des nouveautés ? Produire des images tests sous toutes les configurations pour démontrer ses performances ? Tout cela a déjà été fait et bien mieux que je ne pourrais le faire.

En réalité, j’ai plutôt envie d’être un peu plus organique, de vous parler de ressenti, de sentiments. Parce que la photo ce ne sont pas des chiffres alignés dans un tableau de caractéristiques techniques. Parce que la photo n’a pas d’autre dessein que de générer des sensations, le photographe, de chair et d’os, ne peut prétendre faire passer ses émotions avec une machine sans âme. Et justement, l’âme c’est ce que véhiculent les appareils Fuji X. Il y a avec ces appareils un attachement qui dépasse la simple performance technologique : on ne choisit pas un Fuji X seulement pour ses performances mais parce qu’il s'identifie totalement aux femmes et aux hommes qui les choisissent. Ils font partie de leur style de vie. Je ne prétends pas que ce phénomène est l’apanage de Fuji, mais Fuji a réussi à sortir des appareils qui collent avec leur époque. Lorsque le le X100 est sorti en 2011, il a tout de suite créé l’envie, tout simplement parce qu’il venait combler un désir qui existait chez les photographes, de façon totalement inconsciente, mais que Fuji avait su déceler avant tout le monde. Le désir d'un retour aux sources sans sacrifier les apports d'une technologie au sommet. Je fais partie de ces photographes, accrochés par la promesse que Fuji offrait avec le X100, et très vite conquis.

J'ai revendu tous mes appareils pour acheter le suivant cela n'a pa été le cas pour le X100. C'est dire à quel point j'ai un attachement particulier pour cet appareil : une histoire affective, un compagnon fidèle qui m'accompagne depuis plusieurs années dans ma découverte de la photographie de rue.

Mais revenons au X100T. Immédiatement, je retrouve mes marques, il est bien le petit-fils du X100. J'y retrouve aussi un peu du X-E2, en fait ce sont les qualités du X-E2 que je retrouve dans le corps du X100 : l'ergonomie enfin aux normes attendues, la réactivité, une mise au point manuelle efficace (grâce au choix de différents dispositifs d'aide), l'autonomie en hausse et plus généralement une impression d'appareil solide et fiable. Je ne parle pas de fiabilité matérielle, je parle de la confiance que l'on peut accorder à l'appareil en tant qu'outil pour photographier. Avec une réactivité et un autofocus enfin a la hauteur, je peux faire confiance au X100T pour prendre l'image telle que je le décide. Cela peut paraître anodin, mais ce n'était pas toujours le cas avec le X100 : quelques occasions manquées parce que l'appareil ne se "réveillait" pas assez vite ou bien faisait un focus aléatoire.

Le X100 manifestait sa présence envahissante autant par son look que par ses imperfections. Le X100T, lui, se fait complètement oublier. Il laisse la place au photographe et c’est bien la qualité ultime que l’on attend d’un appareil photo. Parfait.

Si je reprends la liste des griefs que je faisais au X100 (avec toutes les astuces nécessaires pour contourner ses défauts), plus aucun ne persiste. Tout ce que je n'aimais pas dans le X100 a été corrigé et amélioré dans le X100T. Alors qu'est-ce que je n'aime pas dans le X100T ? Quelques détails pour chipoter : la trappe de la batterie toute en plastique, la bague des ouvertures qui curieusement, est restée la même depuis le X100 et toujours aussi peu ergonomique (il faut réussir à mettre ces doigts au bon emplacement sur les deux ergots pour réussir à la faire tourner, pas facile) et c'est à peu près tout.

En réalité, mon seul reproche est peut-être juste le sentiment de ne pas avoir un nouvel appareil. En cela, le X100T se fait complètement oublier : il est juste l'instrument qui me sert à photographier, s'effaçant derrière la photographie. Cela ne veut pas dire pour autant que c'est un simple objet fonctionnel : je ne pourrai oublier que le X100 et maintenant le X100T m'ont apporté bien plus qu'un simple objet : le renouveau du plaisir de photographier. Pour cette raison, mon attachement à ces petits morceaux de métal et de plastique dépasse celui qu'on peut avoir pour un simple objet du quotidien. Je leur voue une véritable reconnaissance. Je les adore. Tout simplement.

J'espère ne pas trop vous décevoir avec cette revue si peu technique. Il m'accompagne depuis plusieurs semaines maintenant. Le plus simple est de montrer des images (les deux premières sont des JPG sortis du X100T avec le nouveau rendu Classic Chrome).

X100T-Chrome2
X100T-Chrome1
X100T-Port
X100T-Mur
X100T-Marches
X100T-Macro
X100T-Interdit
X100T-Icecream
X100T-Hotel
X100T-Hermione