Cet article commence avec un titre en contre vérité ; j’ai commencé à photographier à l’ère de l’argentique. Et c’est aussi à cause de ses contraintes que j’ai arrêté de le faire pendant des années. Le coût des pellicules et du développement (même s’ils n’étaient pas dans les proportions stratosphériques actuelles), l’attente, les tirages en petit format avec des qualités aléatoires, la nécessité de refaire tirer les photos préférées : tout cela a fini par m’éloigner de la photographie. J’y suis revenu peu avant l’arrivée du numérique et très vite j’ai franchi le pas définitivement. J’ai conservé mon EOS 50e mais il n’a pas vu beaucoup de films en trente ans.
Et puis une nouvelle génération de photographes, bien plus jeunes que moi, ont redécouvert le film. C’est devenu à la mode. Pour le rendu du film mais aussi par l’attrait pour les appareils plus ou moins anciens, l’impression de redécouvrit le médium et de pouvoir faire des choses nouvelles.
Ce retour est arrivé avec les excès que l’on peut voir dans toute extase médiatique pour une nouveauté qui n’en est pas une. Le prix des pellicules et des appareils est monté en flèche au-delà de la raison.
Il y a trois ans, j’ai moi-même été touché, faible que je suis. Il faut avouer que les photos de mes amis twittos et instagrameurs avaient de l’allure. Je retrouvais un ‘look’ que j’avais moi-même oublié. Il fallait que je tente le come-back. J’ai donc cherché un petit point-and-shoot pour compléter mes Fuji, un petit appareil que je pourrais avoir partout et pas trop cher. Je suis allé au bout de la hype en m’équipant d’un Olympus Mju II, un appareil à l’origine pour photographier tatie Josette dans les mariages mais qui est devenu une sorte d’objet du culte argentique depuis. Autant dire que le critère prix modéré n’a pas été rempli. Faiblesse quand tu nous tiens !
Bref, je me promène depuis deux ans avec mon Mju. Et je l’oublie souvent. En deux ans, deux pellicules. Deux pellicules qui ont traîné des mois sur mon bureau et que je viens de faire développer et scanner. Voici quelques échantillons de différents endroits que j’ai pu visiter depuis deux ans, la côte vendéenne, Stockholm, Paris, et les lieux de mon quotidien.
Kodak Ultramax 400
Je ne sais pas si c’est l’âge de la pellicule ou le rendu naturel mais ces photos m’ont surpris. Le rendu est tellement un cliché du rendu argentique qu’on les croirait sorties d’un preset Lightroom un peu trop poussé. En traitement numérique je n’aurais jamais osé aller aussi loin avec l’exposition, la saturation, le grain. J’aurais eu l’impression de faire une imitation un peu grotesque. Je ne sais pas si j’aime vraiment, cela dépend des images. Par exemple, la photo de La Rochelle est clairement too much pour moi. Par contre, les îles suédoises sont magnifiques. J’ai encore du stock, à suivre donc pour un avis définitif.
Kodak Portra 160
Ici encore, le rendu est quand même bien typé, mais plus subtil. Les verts sont magnifiques, la saturation des couleurs à la juste intensité et le grain discret. Mon appareil est chargé en Portra 400, j’attends avec impatience la comparaison.
Quand il s’agit de publier des images sur Instagram, trouver le bon ratio et la bonne résolution est un véritable casse-tête. Avec l’arrivée des Stories et des Reels, les choses se sont compliquées encore un peu plus.
Vous pouvez charger des images de toute résolution ou ratio, mais Instagram va arbitrairement les redimensionner, ce qui est le moindre mal, mais surtout les recadrer si elles sortent des ratios minimum et maximum autorisés.
Pour rappel, voici les règles en vigueur actuellement :
Pour les Reels et les vidéos : ratio standard 9:16 et une résolution recommandée de 1080x1920px. Il est possible de descendre à 1080×608 pour un ratio 1.91:1
Pour les Stories, c’est assez similaire : ratio 9:16 pour une résolution de 1080×1920
Pour les photos, ça se complique : la largeur maximale est de 1080px, mais la hauteur peut varier de 566px à 1350px. Cela donne une plage de ratios comprise entre 1.91:1 et 4:5. Les dimensions recommandées sont donc 1080×1920 en mode portrait et 1080×608 en paysage.
Si l’on se concentre aux images, on s’aperçoit que le format classique de la photographie 24×36 (ratio 3:2) n’est pas compris dans la plage acceptée par Instagram. Instagram va donc recadrer ces images en coupant les bords qui dépassent. Vous pouvez décider que cela vous convient, mais si vous voulez conserver l’intégralité de votre image, le seul moyen est de ramener votre image dans un ratio accepté par Instagram. La façon la plus simple et la plus courante de le faire est de générer une image carrée en ajoutant des bordures en haut et en bas ou sur les côtés de l’image.
C’est le choix que j’ai fait pour mon compte Instagram réservé pour mes photographies : fredrigaudeau. C’est l’occasion de vous y abonner si ce n’est pas déjà le cas.
Jusqu’à présent, j’utilisais une application (Squaready) pour ajouter ces bordures. Il en existe des centaines sur l’AppStore. Je me suis dit qu’il y avait certainement moyen de faire plus simple et plus pratique avec un shorctut de l’app Raccourcis Apple. Les quelques shortcuts que j’utilise sont assez basiques et mes compétences également. C’est avec l’aide de cette vidéo que j’ai pu trouver les astuces permettant l’ajout des bordures.
Le résultat est un shortcut que vous pouvez utiliser dans les actions de partage sur une ou plusieurs images. Si vous n’avez pas sélectionné d’image, Squarify (c’est le petit nom que j’ai donné à ma modeste création) ouvrira l’app Photos afin que vous choisissiez une/des images. Squarify vous demandera la taille souhaitée (1080px par défaut, la résolution attendue par Instagram) et la couleur de la bordure, noire ou blanche. La couleur de la bordure vous permettra de les rendre invisibles dans un des deux modes d’affichage d’Instagram : blanc pour le mode clair, noir pour le mode sombre évidemment.
Pour installer Squarify, vous pouvez utiliser ce lien.
Je vous donne également le détail, si vous souhaitez le recréer vous-même à la main.
Le contexte n’est pas idéal pour tester un nouvel appareil photo. Reçu une semaine seulement avant le confinement, je n’ai pu tester le X100V qu’une seule fois sur le terrain. Cette unique sortie a largement confirmé mes premières impressions en sortie de boite mais comme tout photographe en ce moment, mes photos se limitent désormais à illustrer cette période. Je ne vais pas partager tout de suite ces photos de confinement, je ne suis d’ailleurs pas certain qu’elles soit publiées ou publiables, on verra. Je profite surtout de ce temps ralenti pour faire des tests un peu plus spécifiques, à défaut d’utilisation en condition réelle.
Le rendu des couleurs des appareils Fuji est souvent mentionné comme principal critère de choix par ceux qui optent pour cette marque. Fort de son passé de fabricant de films argentiques, Fujifilm a très judicieusement utilisé son expertise pour proposer des simulations de ces principales pellicules dans ses appareils. Et le résultat est à la hauteur. Au fil des ans, la panoplie des simulations de film s’est étendue, Fuji les utilisant souvent comme argument marketing pour promouvoir les nouveaux appareils qui sont généralement les seuls à recevoir les nouvelles simulations. On se rappelle de l’arrivée du Classic Chrome, d’abord sur le X30 puis le X100T. Cette simulation a connu un succès immédiat, très populaire auprès des photographes de reportage ou de rue grâce à sa dynamique, ses couleurs légèrement désaturées sans être trop froides. Avec le X-Pro 3, le X-T4 et le X100V, Fujifilm introduit une nouvelle simulation un peu dans la même veine « vintage » mais en bien plus contrasté, le Classic Negative (Classic Négatif dans la doc en Français).
Il y a quelques semaines, Dimitri Lazardeux a publié une vidéo sur les simulations de film qu’il utilise et les réglages associés : Les couleurs Fujifilm – Mes réglages. Je vous conseille vivement de jeter un œil à sa chaîne YouTube car, au-delà des sujets toujours passionnants, Dimitri a un véritable talent didacticiel. Le ton, la voix, l’image et le montage en font l’une de mes chaînes photo préférées. Il décrit donc dans sa vidéo les 7 préréglages (les appareils Fuji permettent d’enregistrer 7 configurations de C1 à C7) qu’il utilise sur son X-Pro 3. Le logiciel étant identique sur le X100V, j’ai voulu reproduire ses réglages pour les tester, voir ceux qui me plaisent et les adapter à mes goûts.
Je vous livre les résultats de mes tests sur deux séries de photo avec des sujets assez différents (sans aucune retouche bien sûr). Les photos n’ont aucun intérêt, j’ai évidement été contraint de trouver des sujets dans la limite des 1km autour de chez moi. J’avoue que le Classic Chrome reste encore mon préféré, mais c’est peut-être par simple habitude de l’utiliser si souvent.
Et vous, quel est votre préféré ? Utilisez-vous ces simulations sur vos Fujis ?
Comme vous l’aviez compris à la lecture de mes premières impressions lors de la présentation du X100 cinquième génération, j’ai remplacé mon X100T après 5 années de bon et loyaux services. J’ai récupéré le nouveau bébé hier soir et je vous livre en vrac mes sentiments à l’ouverture de la boîte. La boîte justement a pris un peu de volume, essentiellement en raison des deux énormes manuels papier car pour le reste, le contenu est à la baisse. Fujifilm a décidé de ne plus livrer de chargeur de batterie avec ses appareils. C’est certainement une question d’économie et peut-être d’écologie car, en adoptant un connecteur USB-C sur ses appareils, on peut recharger la batterie en connectant l’appareil sur n’importe quel chargeur USB-C. Reste que si vous souhaitez avoir plusieurs batteries pour charger en temps masqué, il vous faudra investir dans un chargeur séparé. La bonne nouvelle est que le X100T adopte la grosse batterie W126S que l’on trouve sur le reste de la gamme. C’est une promesse d’une autonomie en forte hausse (c’était le point faible de la série X100 depuis le début). L’autre bonne nouvelle, c’est que je vais pouvoir partager mon stock de batteries avec le X-T2 mais également le chargeur.
La première prise de contact avec un appareil, le toucher, le voir, forge souvent les impressions qui dureront. A ce titre, le X100V m’a tout simplement bluffé. La qualité perçue de l’appareil a fait un énorme bond par rapport au X100T – c’était peut-être déjà le cas avec la version F mais je n’en ai jamais eu entre les mains. Les matériaux sont superbes, en particulier le capot supérieur en aluminium. Le poids légèrement supérieur (40g de plus) y est peut peut-être aussi pour quelque chose. En réalité, je pense que cette impression de qualité est grandement due au nouveau design. J’aime les angles acérés du capot, le fait qu’il soit complètement plat et sa forme inclinée sur l’arrière. Le dessin est plus sobre, chaque chose est à sa place et le tout respire la confiance tant dans le choix des matériaux que des assemblages. Sans atteindre les niveaux de la marque au point rouge (celle qu’on ne peut nommer quand on a un X100 car il paraît qu’on ne peut pas comparer), on sent une certaine inspiration germanique de la part des designers nippons.
J’en suis encore au stade de la découverte, ce qui veut dire pour moi lire le manuel en entier. Oui, j’aime lire les manuels avant d’utiliser un nouvel appareil. Avec 300 pages, cela va me prendre un certain temps. Je peux cependant ajouter deux ou trois points sur les premières minutes passées à manipuler l’appareil :
L’écran m’a semblé plus petit, il a pourtant la même taille que sur le T, 3 pouces. Par contre, L’intégration du système articulé est superbe. Fermé, l’écran ne trahit en rien l’esprit d’origine du X100. A part la petite encoche sur le côté, on ne le remarque même pas.
L’écran tactile semble être assez sensible et je me suis retrouvé plusieurs fois à l’activer involontairement. J’avais déjà lu cette remarque, c’est à confirmer en utilisation sur le terrain.
La molette de sélection des vitesses est plus dure, plus qualitative. Par contre la molette intégrée de sélection des ISO n’est pas très lisible (il vaut mieux contrôler les valeurs à l’écran pendant que l’on tourne la molette) et semble un peu fragile lorsqu’on la soulève.
La mise au point manuelle bénéficie d’une nouvelle motorisation. Elle semble plus réactive et ainsi plus facile à utiliser, mais le moteur me paraît aussi plus bruyant.
La prise en main est parfaite. La poignée semble plus proéminente et propose surtout un renflement plus marqué et donc plus sécurisant pour une tenue à une main.
La disposition des boutons est nettement meilleure. Il y a moins de boutons avec la disparition du multi-pad. Cela ne me gêne pas, au contraire, il y a plus de place pour positionner son pouce sur le dos de l’appareil et la disposition des autres boutons me paraît idéale. Après quelques minutes, j’avais déjà trouvé mes marques.
Ce ne sont là que quelques impressions à chaud. Le point le plus remarquable est la qualité de fabrication et le sentiment d’avoir un appareil sérieux. Fini l’aspect « jouet » que l’on pouvait parfois ressentir avec les versions précédentes (surtout l’original). C’est un appareil qui donne envie de photographier, et c’est l’essentiel. Je m’arrête ici car cela n’a pas plus d’intérêt, ce qui est important c’est le terrain et les images qu’il me permettra de faire. Alors, rendez-vous dans quelques jours pour savoir réellement ce que j’en pense.
S’il est un sujet sensible voire polémique parmi les photographes de rue, c’est bien celui du droit de photographier des inconnus. Il est parfois difficile de trouver les bonnes réponses sur le net, parmi la pléthore d’articles fantaisistes. Quelques sources de confiance peuvent être consultées sur le sujet. En premier lieu l’excellent article de Thomas Hammoudi, réactualisé tout récemment « Vous avez le droit de prendre en photos les gens dans la rue ? ». Son article cite une autre source très complète et assez exhaustive sur le sujet publié sur Les Numériques : Droit à l’image et photo de rue (partie 1) et sa deuxième partie. Je ne serais pas complet sans nommer la spécialiste Joëlle Verbrugge avec son site Droit et Photographie (une mine d’informations).
En relisant ces articles, je me suis dit qu’un petit résumé sous forme de logigramme pourrait m’aider… et peut-être vous par la même occasion. En réalité il y a deux logigrammes, car le droit sépare clairement ce que l’on peut photographier, le fait de déclencher et ce que l’on peut diffuser. Comme vous le voyez, on peut « presque » tout photographier, c’est plutôt une question d’éthique personnelle et de respect d’autrui.
Pour la diffusion, les règles sont plus précises.
Ces graphiques n’ont pas la prétention de répondre à toutes les questions. Par exemple, une question fréquente est celle de la monétisation des oeuvres d’artiste et comment elle se distingue d’une pratique commerciale. C’est un sujet à part entière pour lequel le site de Joëlle Verbrugge peut vous donner beaucoup de réponses, en particulier sa FAQ. Il y a peut-être également des imprécisions, n’hésitez-pas à me les signaler.
The first-generation X100 was created according to a set of tenets: The best quality, a good user experience, and styling that would tell photographers at a glance that this was a serious camera. That was a big reason why we chose this kind of classic style.
Une interview passionnante de Maszumi Imai (Chief Designer) and Shinichiro Udono (Senior Manager) de chez Fujifilm où on découvre les origines de la série des X100 mais aussi la réflexion qui a mené les équipes au développement de la cinquième génération, le X100V.
Beaucoup d’excitation mardi soir dans la communauté des Fujistes avec la présentation au X-Summit de Londres de la cinquième génération du X100. Cet appareil, symbole du renouveau de la marque au début des années 2010 a toujours gardé une place à part dans la gamme Fuji, une sorte d’icône. A chaque itération, Fujifilm doit réaliser l’exploit de le faire évoluer sans qu’il perde son charme et surtout son âme. Je ne vais pas revenir en détail sur les nouveautés, vous les trouverez facilement sur les sites de news photo habituels. Cependant, si vous ne devez lire qu’un seul article sur le X100V c’est celui de Jonas Rask, qui fait encore très fort après sa couverture toute en images du X-Pro3 il y a quelques semaines.
Ce sont surtout les premières lignes de son article qui ont tout spécialement trouvé écho en moi. A tel point que j’aurais pu écrire exactement les mêmes mots (à la seule différence de Aarhus, ville certainement charmante mais que je ne connais pas).
I still remember that day back in 2011. That day where I went into a local photostore here in Aarhus, and impulse purchased my X100 camera. At the time I had a Canon DSLR, but the acquisition of the X100 camera changed my life. And I’m not exaggerating. From that moment on, until this very day, I have used and loved the Fujifilm X series eco-system.
J’ai déjà longuement décrit ici comment, il y a 10 ans, le X100 a changé irrémédiablement ma façon de voir la photographie. Il a transformé le photographe que j’étais, celui qui privilégiait le spectaculaire au sensible. Ce photographe, c’est celui dont la préoccupation principale était d’avoir le tout dernier Canon avec le gros zoom qui va avec (surtout s’il avait un liseré rouge) parce que ça fait des bokeh incroyables. Avec le X100, j’ai compris que la photographie, c’était quelque chose de beaucoup plus intime, que l’appareil devait devenir le prolongement de son œil, lui-même guidé par ses sensations. En me permettant d’avoir toujours sur moi un appareil qui me procurait un tel plaisir à faire des images, la transformation était inévitable.
Je me souviens encore de l’enthousiame qu’avait soulevé ce modèle à son annonce. L’écran hybride, le design néo-rétro et surtout une proposition qui n’existait pas vraiment : un compact à objectif fixe aux caractéristiques avancées. Depuis, d’autres ont suivi sa trace (Ricoh GR et Leica Q pour ne citer que les plus remarquables) mais le X100 continue de garder ce je-ne-sais-quoi que la concurrence cherche encore. Mon histoire avec le X100, débutée en 2012 n’a pourtant pas toujours été sans accroc techniquement. La première version, toute exaltante qu’elle pouvait être, était surtout bourrée d’imperfections techniques qui compliquaient souvent son utilisation, obligeant à trouver des astuces pour les contourner. Le X100S avait déjà corrigé un grand nombre de ces imperfections mais c’est réellement avec la version T que l’âge de la maturité est arrivée, pas que je franchit en 2015. A l’achat du X100T, je n’ai pas pu me séparer de mon X100 d’origine, pas pour alimenter une collection – je n’ai pas l’âme d’un collectionneur – mais simplement parce que cet appareil a une place particulière dans mon parcours photographique. Impossible de m’en séparer.
Cinq ans après, je peux raisonnablement me poser la question de ce que pourrait m’apporter un saut vers deux versions en avant (Le X100F n’étant pas passé sous mon radar GAS). Ou plutôt, quelles limites du X100T seraient seraient un motif suffisant pour aller vers le beau V. Je dirais que la performance globale de l’appareil est ce qui me gêne le plus au quotidien. Je parle du temps d’allumage et de l’autofocus. Rien de rédhibitoire mais lorsque je passe du X-T2 au X100T, la différence est relativement notable.
Au-delà de ce qui me manque sur le X100T, je dois avouer que l’ensemble des améliorations apportées sur le X100V en font tout à coup le X100 presque parfait, celui dont on peut rêver. Et ainsi, celui que l’on veut avoir. Les principales pour moi :
Un nouvel objectif qui offre une meilleure définition (plus spécialement dans les angles avec un travail spécifiquement adapté au capteur – l’avantage de proposer un objectif fixe). J’espère aussi un gain en rapidité d’AF pour des prises de vue sur le vif, même si le gain par rapport à mon X100T sera surtout lié au processeur et aux algorithmes.
un nouveau capteur qui me fait sauter deux générations et surtout passer de 16MP à 26 (crop power).
Un nouveau viseur hybride avec technologie OLED, plus agréable et fidèle pour profiter des nouvelles simulations de films.
L’écran orientable, vraiment utile pour certains cadrages acrobatiques. Je l’utilise régulièrement sur mon X-T2. J’avoue avoir craint le pire (en terme de design) avant l’annonce lorsque des rumeurs parlaient de cet écran orientable, mais l’intégration qu’ils ont réussi à obtenir est tout simplement incroyable. On ne le remarque quasiment pas.
De nouvelles simulations de film, car c’est surtout pour la qualité des JPEG et la beauté des couleurs de simulation de film que l’on aime les Fuji. J’utilise Classic Chrome sur un grand nombre de mes photos et je sens que le Classic Neg (au vu des images faites sur le X-Pro 3) va devenir mon nouveau chouchou.
La resistance tout temps est intéressante pour moi. J’aime photographier les jours de pluie et devoir constamment veiller à la protection de l’appareil n’est pas toujours facile.
Pour finir, de réelles capacités vidéo, domaine dans lequel le X100T avait pratiquement fait l’impasse.
Il y’a un autre aspect assez irrationnel qui en fait un appareil ressui, c’est son nouveau design. Oui, il y a bien un nouveau design, et je ne parle pas de nouveaux matériaux (l’utilisation de l’aluminium présente façon MacBook Pro). Je veux parler du tour du travail des designers de Fuji, d’ailleurs la partie peut-être la plus captivante de l’annonce faite à Londres. En simplifiant les lignes, en équilibrant l’emplacement des boutons, molettes et fenêtres le X100 marque ses dix avec une présentation résolument moderne. Et tout cela sans avoir trahi une once de l’âme du modele de 2012. Quel panache !
J’ai bien conscience qu’aucune de ces caractéristiques techniques ne fera de moi un meilleur photographe. Mais il y a une chose qui fonctionne chez moi : le plaisir d’avoir un bel outil, un outil que j’ai envie d’utiliser plus souvent, que j’ai envie d’emmener avec moi partout, une source de motivation et d’inspiration. Vous l’avez compris, mon X100T est à vendre, une nouvelle aventure commence. Toujours avec un X100 car si je partage l’introduction de l’article de Jonas Rask, j’en partage aussi la conclusion : si je devais emporter un seul appareil sur une île déserte, ce serait un X100.
Start your own project because once you have a goal in mind and work towards it, you’ll feel a sense of joy and purpose. If you do your own master copy remake, have fun with it. Slowly incorporate the same geometry or dynamic symmetry that Henri Cartier-Bresson did. If you’re analyzing a master painter, make note of the design techniques they used and try to use them in your own work.
Excellent article de PetaPixel (Henri Cartier-Bresson Photos Reimagined as Satirical Paintings). Sous un titre racolleur, comme malheureusement assez souvent sur ce site, cet article est passionnant. L’art de la composition, de la géométrie mais surtout la différence entre copie et appropriation d’une œuvre pour se l’approprier et alimenter sa propre recherche de style.
Sean Tucker n’est pas seulement le meilleur philosophe de la photographie, c’est avant tout un photographe de talent. Chaque année il publie une rétrospective des meilleurs images prises au cours des derniers mois. Un petit livre au format carré, sobre comme ses vidéos, tout en images, juste quelques mots, appelé simplement collection.
Ce matin, j’ai reçu le tome III (les deux premiers sont hélas épuisés). Les photos sont superbes et son style est une grande source d’inspiration pour moi.
J’adore cette idée de rétrospective et je pense que chaque photographe, a commencer par moi, devrait faire cela chaque année. Pour soi, parce que les images n’existent vraiment qu’une fois imprimées. Cela n’a pas besoin d’être un livre, juste une collection de tirages que l’on met dans une jolie boîte.
Il y a quelques semaines, à la surprise générale, Thomas Heaton, un photographe de paysage que vous vous devez d’avoir dans vos abonnements YouTube, annonçait son switch de Canon vers Fuji. Pour être tout à fait honnête, ce n’est pas vraiment un switch mais plutôt un complément à son équipement Canon qu’il compte utiliser pour ses sorties légères. C’était le cas pour sa récente expédition au Népal, un périple vidéo que je vous conseille vraiment (inclus rebondissements, désillusions mais superbes images malgré tout…)
Tout naturellement, en tant qu’utilisateur de Lightroom, Thomas s’est retrouvé confronté à cette question quasi existentielle du traitement des fichiers RAW Fuji avec l’outil d’Adobe. C’est LE grand sujet de tout Fujiste. En résumé, Lightroom serait incapable de rendre correctement les images issues de la technologie atypique du capteur Fuji.
Je vous laisse regarder la vidéo de Thomas dans laquelle il teste quatre solutions : Lightroom tel qu’il l’utilise lorsqu’il développe des fichiers Canon, Lightroom en utilisant les outils d’accentuation, Capture One et finalement Lightroom avec le plugin Irident X-Transformer.
Ses conclusions rejoignent ce que l’on peut généralement lire. Capture One surpasse Lightroom pour la qualité de ses outils de développement des RAW Fujifilm (et peut-être d’ailleurs pas seulement ceux de Fujifilm). Cependant, je partage aussi complètement son analyse sur la perception des écarts par le quidam qui verra la photo soit imprimée ou pire sur son écran (a fortiori si c’est un smartphone). Personne, sauf lorsqu’on est en train de développer dans le logiciel, ne regarde les images à 300%. Personne ne prend une loupe pour regarder la qualité d’un tirage. La qualité d’une photo se joue-t-elle dans ces détails ? Si ce sont ces détails qui font la différence et font basculer une photo dans la catégorie des photos ratées, c’est certainement qu’elle était déjà bien faible en matière de sujet, de composition et de vision du photographe.
Utiliser un outil qui apporte plaisir et confort est aussi un aspect important. En ce sens je rejoins parfaitement sa conclusion. Si vous êtes prêt à partir ou repartir de zéro, Capture One est certainement ce qui se fait de mieux (actuellement). Mais si, comme moi, vous avez des milliers de photos issues d’appareils différents, des habitudes avec Lightroom, rester avec Lightroom est certainement le plus raisonnable. C’est aussi la conclusion à laquelle j’étais arrivé il y a quelques semaines lorsque j’avais sérieusement envisagé de migrer vers capture One. Ce qui est certain par contre, c’est que je vais tester le plugin Irident X-Transformer. Thomas Heaton, une fois de plus a piqué ma curiosité.
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