Photo Sniper

J’ai toujours été un photographe parcimonieux. J’en ai parlé souvent ici, fier de mes sorties dont je rentrais avec moins de 20 images. J’ai toujours pensé que c’était une qualité, la marque des photographes qui savent ce qu’ils veulent obtenir et ne gaspillent pas leur temps à capturer au filet tout ce qui se présente. J’ai tout faux !

Lien : Inspiration Journal – Patrick laROQUE

Lien vers l’article original.

Last year I wrote an article for Medium Format magazine, expanding on the concept of keeping an Inspiration Journal. There’s a post about it here as well so I won’t rehash the basic ideas behind it. What’s important to note is that I’ve kept it going and it’s become a very important part of how I ingest visual content.

Voilà une idée intéressante de Patrick Laroque, un photographe canadien dont j’apprécie particulière l’approche de la photographie et son blog.

Il a repris l’idée du journal quotidien, non pas sous une forme écrite comme on peut le faire pour noter ses pensées mais sous forme visuelle. Il utilise l’app DayOne pour collecter les photos qu’il trouve intéressantes dans le but de nourrir son inspiration. Un journal d’inspiration.

En fin d’année, il exporte ce look book au format PDF pour l’annoter, retrouver les raisons qui l’ont poussé à choisir telle ou telle image. L’objectif est d’appliquer ce que l’on découvre à sa propre pratique de la photographie.

Une idée à mûrir.

Dans le GAS

Il y a quelques jours sur mon compte Twitter :

Oui, il y avait longtemps que je n’avais pas été tenté d’acheter du nouveau matériel photo. Ma dernière acquisition était le Fuji X-T2, et c’était en mars 2017 ! J’avais enfin réussi à me convaincre que la raison de la piètre qualité de mes photos n’était pas le truc entre le sujet et moi, mais se situait bel et bien derrière l’objectif. Pratiquer, pratiquer, pratiquer. Et puis, en duo avec le X100, je ne peux pas me plaindre, j’ai l’équipement dont beaucoup rêverait.

Cela ne m’empêche pas de suivre les sorties… En particulier chez Fuji (mais pas que). La grande nouveauté des dernières semaines est le nouveau X-Pro, 3ème du nom. Avec le X100 sorti un an plus tôt, la gamme X-Pro a fait le renouveau de la marque grâce à un subtil mélange de rappel vintage (des boutons partout) mais aussi de vraies innovations (le viseur hybride, à ma connaissance unique). La troisième version du X-Pro permet à Fujifilm d’avancer encore dans cette même veine en proposant un appareil presque sans écran. En réalité, l’écran est masqué. Ce ne sont pas les premiers à faire cela, Leica le propose depuis longtemps sur certains de ses numériques, mais ce sont les seuls parmi les généralistes qui osent franchir le pas. Il faut dire que leur gamme est aujourd’hui assez large pour pouvoir proposer ce type de concept, destiné à une catégorie de photographe assez étroite, catégorie dont je pense faire partie.

Revenons-en au GAS. Pour être exact, ce n’est pas vraiment Fujifilm qui m’a déclenché la crise, mais un photographe qui a travaillé avec eux pour développer cet appareil, Jonas Rask. Son blog est une pépite et ses articles, illustrés de superbes photos de matériel sont autant de tentations de rechute. Son article fleuve sur le X-Pro 3, et pas mal d’heures passées sur YouTube m’ont convaincu que cet appareil était fait pour moi. Du moins, au plus fort de la crise.

Et puis, mes heures de méditation et toute la dose de grande sagesse que cela m’apporte à enfin servi à quelque chose : me poser et réfléchir. Ai-je vraiment besoin de cet appareil pour faire des photos, plus de photos, de plus belles photos? Réponse : NON. La crise est passée.

Enfin presque, car j’ai quand même succombé. Mais cette fois-ci, c’est pour quelque chose de plus utile, un objectif. Je viens de compléter mon XF 35 f/1.4 par un XF 50 f/2. Je suis en train de le tester, bilan dans quelques jours.

A la recherche du sac parfait

Je suis fier de moi. Je n’ai pas acheté de matériel photo depuis près de trois ans. J’ai l’impression d’avoir fait un grand pas vers la raison d’être du photographe, la sagesse qui place l’image avant le matériel. Ne nous emballons pas, tout n’est pas encore gagné.

D’ailleurs, il y a un équipement pour lequel le syndrome G.A.S (Gear Acquisition Syndrome) est toujours bien actif, ce sont les sacs photo. Je devrais même étendre à toutes les catégories de sac. Sac photo, sac pour tous les jours, sac pour le voyage, sac pour les sorties, sac pour travailler… Le nombre de catégories ne me facilite pas la tâche lorsqu’il s’agit d’en renouveler un (ou plutôt d’en ajouter un à ma collection). J’essaie de trouver l’arme ultime, le sac que je pourrai sortir en toutes occasions et qui m’accompagnera plusieurs années. Après avoir testé une bonne dizaine de modèles, je dois avouer que je commence à douter qu’il existe quelque part.

Bruxelles, moment 3 : L’Atomium

Cet article fait partie d’une série, Bruxelles en 3 moments. Trois articles sur trois lieux très différents de Bruxelles. Trois explorations photographiques, rapportées d’un long weekend à Bruxelles.

D’accord, vous avez l’impression que je vous arnaque. J’avais promis des endroits qui sortent des sentiers battus et nous voilà à la tour Eiffel de Bruxelles. Explications. Bien que figure symbolique de Bruxelles, voire de toute la Belgique, et site le plus visité du pays, les avis des visiteurs de l’Atomium restent mitigés (il n’est que le 6e site préféré de Bruxelles sur TripAdvisor). J’avais donc envie de me faire ma propre opinion.

Bruxelles, moment #2 : Kumiko izakaya

Cet article fait partie d’une série, Bruxelles en 3 moments. Trois articles sur trois lieux très différents de Bruxelles. Trois explorations photographiques, rapportées d’un long weekend à Bruxelles.

Doit-on se nourrir exclusivement de paëlla à Barcelone, de burgers à LA ou de nems à Hanoï ? À Bruxelles, vous pouvez opter pour la cuisine locale, au  » C’est Bon c’est Belge » par exemple. Mais pourquoi ne pas tenter des gyozas ? Direction le Kumiko avec une promesse : vous faire découvrir les meilleurs de la ville. Le Kumiko est ce que l’on appelle au Japon un izakaya, un établissement qui se rapproche du pub anglais. C’est un bar dans lequel on peut commander quelques plats que l’on partage autour d’une bière. En cela, le kumiko respecte parfaitement la formule.

Bruxelles, moment #1 : La Brasserie Cantillon

Cet article fait partie d’une série, Bruxelles en 3 moments. Trois articles sur trois lieux très différents de Bruxelles. Trois explorations photographiques, rapportées d’un long weekend à Bruxelles.

Pour ce premier moment, je vous emmène à la brasserie Cantillon.

La brasserie Cantillon est une brasserie familiale établie à Bruxelles (Anderlecht pour être précis) depuis 1900. C’est la seule brasserie de la province de Bruxelles qui produit du lambic, une bière qui n’existe que dans une dizaine de brasseries au monde, toutes en Belgique évidemment. Car le lambic est né ici, sur les rives de la Senne, une rivière qui coule au sud de Bruxelles.

Bruxelles en trois moments

Vendredi, 21 heures. Nous quittons l’agitation frénétique de la Gare du Nord pour embarquer dans l’atmosphère feutrée du Thalys. Deux heures plus tard, une autre atmosphère tout aussi feutrée, mais bien plus accueillante : le Poechenellekelder. Une Moinette m’invite de sa robe dorée à la première gorgée de bière.

Paris-Bruxelles est un saut de puce et pourtant, le dépaysement est là. Bruxelles, c’est un peu Londres dont les habitants seraient des Irlandais francophones. Oui, Londres, car l’architecture et l’atmosphère de la ville me paraissent semblables. Et puis, on y retrouve ce sens de l’accueil, la gentillesse et la proximité qui m’avaient tant plu en Irlande, l’avantage de la langue française en plus.

Passage du Grand Cerf

Pendant longtemps, le passage du Grand Cerf n’a été qu’un passage. C’était simplement un lieu qui permettait de relier le bouillonnant et très tendance quartier Montorgueil à la mal-aimée rue Saint-Denis. C’était pratique, mais le lieu déserté masquait la beauté de ce passage.

Magique et Magnifique

Je vois très précisément l’endroit. C’est à Santorin, sur une petite route de bitume blanc qui longe la côte Est de l’île. Le soleil écrase tout, la chaleur est agréablement agitée par le vent. La mer n’est pas très loin et pourtant nous ne la voyons pas, masquée par un buisson de végétation rachitique. Ces arbustes qui poussent sur la pierre, défiant l’idée de la possibilité d’une vie. Le ciel limpide est barré par une ligne électrique rythmée par de fin poteaux de bois, seuls signes de la présence humaine qui a préféré s’agglutiner dans les ruelles d’Oïa.

Et pourtant je n’y suis pas. Je suis dans le train de banlieue qui me mène à Gare du Nord. Terminus du train.

Il aura fallu une seconde de parfum caressant mes narines pour me retrouver aux Cyclades. Le pouvoir incroyable des odeurs, qu’on n’avait même pas remarquées alors, et qui chavirent l’esprit quand elles ressurgissent à l’improviste. Pourquoi ce parfum ? Pourquoi maintenant ? Quel est-il ? Je n’en sais vraiment rien.

J’aime simplement ce qu’il m’offre, ce voyage éphémère, magique et magnifique.